Du 17 au 23 novembre derniers avait lieu la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat. À Windsor, le jeudi 19 novembre, le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) de l’Ontario en collaboration avec le Collège Boréal, volet Option Emploi, a organisé une rencontre entre des élèves de l’élémentaire et un homme d’affaires de la région à l’école secondaire Michel-Gratton.

« L’idée d’organiser cette rencontre avec des élèves du niveau élémentaire était de les éveiller au concept d’entrepreneuriat en leur permettant un échange avec un jeune homme d’affaires francophone de la région », précise Lynne Maher, agente de développement au RDÉE Ontario. 

Depuis plusieurs années, les intervenants en développement de l’entrepreneuriat tentent de s’adresser aux plus jeunes et de leur proposer cette voie comme possibilité de carrière. « On estime à 10 % la proportion de la population totale qui aurait ce qu’il faut pour se lancer en affaires », selon Michel Brassard, prospecteur d’emploi. 

Benjamin Leblanc-Beaudoin, propriétaire du Iron Kettle B&B, a donc parlé de son expérience devant une trentaine d’élèves. « Je n’ai jamais complété mon cours universitaire, a-t-il raconté. Rendu à la dernière année, j’ai décidé que je savais tout ce dont j’avais besoin ». Vient ensuite l’apprentissage du métier de cuisinier ici et en Europe. 

Né à Trois-Rivières, au Québec, il a grandi au nord de Toronto. L’idée de se lancer en affaires a germé doucement mais il ne se voyait pas le faire dans la Ville reine. Son épouse étant originaire de Pointe-aux-Roches, il apprend, au fil des visites, à aimer la région puis il se porte acquéreur de l’établissement dont il assure le rayonnement depuis près d’un an. 

Fervent amateur de produits du terroir, il a développé un réseau local de fournisseurs qu’il prévoit étendre au niveau de la région. Selon lui, pour réussir en affaires, il faut avoir une vision, travailler dur, croire en son potentiel et aux possibilités de son projet, garder un œil attentif sur son compte bancaire et surtout, dans le domaine de l’hôtellerie.

« Il faut créer une expérience qui fera que le client sera non seulement satisfait mais qu’il reviendra l’an prochain tout en passant le mot dans son cercle de connaissances », a-t-il ajouté. 

Questionné au sujet de ses mentors, il a expliqué qu’il était important de pouvoir consulter des gens qui ont des connaissances et une expérience complémentaire à la sienne : « Au bout du compte, c’est moi qui prend la décision bien sûr mais, avant, je m’assure d’avoir toutes les cartes en main ». Pour cet entrepreneur, Instagram, Facebook et Twitter sont des outils précieux pour développer et retenir une clientèle. « Je passe beaucoup de temps à alimenter mes réseaux sociaux. C’est une bonne manière de montrer l’enthousiasme que nous avons et aussi de garder l’intérêt de ceux qui nous suivent », a conclu M. Leblanc-Beaudoin.

Pour les élèves qui lui ont réservé de chaleureux applaudissements, l’essentiel du message reposait sur la confiance en soi, le besoin impératif de consacrer ses énergies à son projet et la satisfaction que l’on retire à faire quelque chose qui nous passionne.

Photo : De gauche à droite : Benjamin Leblanc-Beaudoin, Lynne Maher et Michel Brassard