Depuis le 20 octobre dernier, une cohorte de 21 immigrants francophones professionnels profite, grâce à une entente entre le Collège Boréal et le ministère des Affaires civiques et de l’Immigration (MACI) dans le cadre du Programme d’aide à l’établissement des nouveaux arrivants 2013-2015 (PAENA), d’une formation en gestion de projets destinée à leur faciliter l’intégration au marché du travail. Le 14 octobre dernier, une dizaine de partenaires et de candidats potentiels ont assisté à une séance d’information au cours de laquelle le programme a été présenté. 

Comme l’expliquait Hussein Kawas, coordonnateur de projets au Collège Boréal, « La problématique des immigrants professionnels, c’est-à dire ceux qui ont un diplôme postsecondaire et au moins deux années d’expérience dans leur champs de spécialisation, est bien connue. Arrivés au Canada, leur certification académique est peu ou pas reconnue et le marché de l’emploi les boude en raison de leur manque d’expérience canadienne. Ils se retrouvent ainsi à occuper des emplois pour lesquels ils sont surqualifiés et, dans la plupart des cas, sous-payés. » 

Le Programme d’aide à l’intégration de professionnels francophones formés à l’étranger vise à résoudre cette problématique en se fixant comme objectif de réorienter ces personnes vers la gestion de projets de manière à les rapprocher de leur champ de spécialisation. 

« Ainsi, un ingénieur, un médecin ou un professionnel va acquérir des connaissances en gestion et pourra par la suite trouver un emploi dans le domaine de la santé, du génie ou des services professionnels mais, comme gestionnaire pouvant faire bénéficier son employeur de ses nouvelles habiletés et de son bagage académique et professionnel », poursuit Hussein Kawas. 

Les participants à la rencontre ont ainsi pris connaissance des prérequis du programme : un niveau de langue (français-anglais) suffisant, un diplôme postsecondaire, une expérience professionnelle de plus de deux ans, un statut de résident permanent, de réfugié ou ce citoyen canadien et, finalement, de ne pas être en emploi dans sa spécialisation au moment de suivre la formation.

Pour s’assurer de la conformité avec les conditions du programme, chaque candidat a pu s’entretenir avec les responsables du programme. « Nous prévoyons former trois cohortes par année au cours des trois prochaines années. Les cours se donneront en vidéoconférence et permettront à des étudiants de Windsor, London, Hamilton et Toronto d’acquérir des compétences en gestion de projet. Au terme de la formation en classe, chacun devra participer à un stage de deux mois chez un employeur qui pourra, éventuellement le garder à son emploi.

Photo : Hussein Kawas