À la vue de l’enthousiasme et de la confiance de plus de 500 délégués libéraux réunis à Windsor le 18 octobre dernier et suite à l’allocution de Kathleen Wynne présentée ce jour-là, il est évident que le gouvernement libéral élu au printemps dernier entend mener à terme l’agenda politique, économique, social et culturel mis de l’avant durant la campagne. Installée comme première ministre d’un gouvernement minoritaire le 11 février 2013, Mme Wynne n’a pas hésité à déclencher des élections générales au printemps 2014 devant l’impasse budgétaire créée par l’Opposition officielle.
D’entrée de jeu, elle a rendu hommage à Teresa Piruzza, défaite lors de l’élection générale et à son engagement envers l’avancement de Windsor. Puis, pendant une trentaine de minutes, Mme Wynne a décrit aux délégués ce qui allait constituer les quatre piliers de l’action du gouvernement au cours de ce mandat : de meilleures infrastructures, un solide régime de pensions, l’amélioration des compétences et un climat d’affaires compétitif.
« Notre message à la population de l’Ontario en est un de juste équilibre, d’espoir et de détermination », déclare-t-elle et c’est parce que le Parti Libéral a exprimé haut et clair la conviction que le gouvernement pouvait faire la différence pour le mieux dans la vie des gens que les Ontariens lui ont accordé un mandat majoritaire. »
Cela se traduit, dans son esprit par la nécessité de développer des solutions « valables et pratiques » pour relever les défis qui se présentent. Selon la première ministre, l’époque des choix gouvernementaux fondés sur une idéologie, peu importe qu’elle soit de gauche ou de droite, est révolue.
« Les gens veulent ce qui fonctionne, ce qui fait avancer l’Ontario », dit-elle. Pour y arriver, elle suggère qu’il faut laisser derrière l’approche « du haut vers le bas », qui était celle privilégiée à son entrée en politique dans le monde de l’éducation.
Selon elle, avec le temps qui passe, les priorités et les besoins de la société changent et le gouvernement doit être en phase avec cette dynamique pour en arriver à développer des politiques qui seront utiles aux Ontariens, qui vont permettre de créer des emplois en assurant la croissance économique. Selon elle, cela va se traduire par une vie meilleure, et ce, jusqu’au moment de prendre leur retraite.
À cet effet, Mme Wynne a consacré un bon moment à rappeler aux délégués les raisons pour lesquelles la Province a décidé d’implanter son propre régime de pensions. Elle a rappelé qu’à son entrée au cabinet en 2006, le problème de la viabilité des régimes de pension « n’était pas sur le radar ». Selon elle, cela a changé. Après avoir tenté de convaincre le gouvernement fédéral de bonifier le Régime de pensions du Canada et devant la fin de non-recevoir aux propositions ontarienne, « nous avons décidé d’aller de l’avant et, à compter de 2017, le Régime de pension de l’Ontario va faire une vraie différence dans la vie des Ontariens, et ce, pour les générations à venir ».
L’allocution fut saluée par une ovation enthousiaste et les délégués sont retournés au travail dans les différents ateliers.
Photo : Quelque 550 délégués libéraux étaient réunis au conseil provincial de leur parti à Windsor.