Lors de la dernière Assemblée générale annuelle (AGA) de la Clinique juridique bilingue Windsor-Essex, plusieurs problématiques pointaient à l’horizon et donc, le ton de la rencontre avait été plutôt grave. Le 17 septembre dernier, dans le cadre de la 25e assemblée de cette organisation, il a été dit que l’ensemble des pépins anticipés avait été résolu et même que la Clinique allait entreprendre un nouveau virage dans quelques semaines.
Stephen Marentette, trésorier de la Clinique, a d’ailleurs bien résumé l’état d’esprit des administrateurs et du personnel de la Clinique au moment de présenter les états financiers. « Je serai bref : tout va bien, merci », ce qui a suscité bien des sourires parmi la trentaine de personnes qui assistaient à la rencontre annuelle tenue à l’église Saint-Jérôme.
Selon la présidente du conseil d’administration, Annette Trépanier, il était évident que la dernière année a été marquée par beaucoup de travail notamment dans le dossier du financement des cliniques juridiques. L’an dernier, il était question que Aide juridique Ontario revoie, à la baisse, le niveau de financement des cliniques. Il avait même été question de forcer des fusions entre différentes cliniques opérant sur un même territoire.
Selon Kevin Pinsonneault, directeur général de la Clinique, il y avait un danger réel que l’organisme perde son identité si un tel scénario s’était avéré.
Au cours de la dernière année la Clinique, de concert avec d’autres partenaires de l’Association regroupant l’ensemble des cliniques juridiques communautaires de l’Ontario, s’est affairée à convaincre le gouvernement qu’il ne fallait pas aller dans cette direction. « Finalement, le procureur général de l’Ontario est intervenu et a remis les pendules à l’heure, soulignait la présidente. Notre financement a été assuré jusqu’en 2017 et Aide juridique Ontario semble vouloir travailler avec les cliniques pour trouver le moyen de faire des économies au chapitre de la gestion. »
Pour sa part, Lisa Santia, conseillère juridique communautaire, a présenté l’initiative « L’appui entre cliniques en français » et fait l’annonce de la relocalisation de la Clinique juridique bilingue dans des locaux qu’elle partagera avec les Services à la famille Windsor-Essex, le Centre d’aide de lutte contre les agressions à caractère sexuel et le Financial Fitness, une agence de conseils en crédit à but non lucratif. « Il s’agira d’un guichet unique où les francophones pourront recevoir, de ces quatre organisations, des réponses en français », a-t-elle précisé.
Financièrement, la Clinique juridique se porte très bien avec un budget global de 818 785 $. Avec le financement des trois prochaines années assuré, ainsi que les économies d’échelle résultant du regroupement, cette situation devrait perdurer.