Quelques jours à peine après avoir annoncé un investissement de 1,3 milliard $ au Michigan, Ford annonçait, le jeudi 30 mars, un investissement de 1,2 milliard $ en Ontario, dont la moitié est destinée à l’usine de moteurs de Windsor. Pour leur part, les gouvernements canadien et ontarien y vont d’une contribution de 102,4 millions $ chacun.
Cette annonce, faite devant un parterre d’invités dont le maire de Windsor et les députés de la région, a été chaudement applaudie et accueillie avec plaisir et soulagement par les travailleurs de l’usine qui avaient été relevés de leurs postes de travail pour l’occasion.
Pour Joe Hinrichs, président de Ford pour les Amériques, ces investissements permettront de faire de l’usine une entreprise de classe mondiale capable de rivaliser avec les autres constructeurs automobiles.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, étaient présent pour l’occasion et avait plus d’une raison d’apprécier le moment. Premièrement, cette annonce s’inscrit, directement dans la lignée du budget fédéral présenté récemment et qui met l’accent sur l’innovation comme source et objectif des actions à poser afin d’assurer de bons emplois pour l’avenir. De plus, M. Trudeau se sentait ému de faire l’annonce d’un tel investissement à l’endroit même où, en 1978, son père avait inauguré l’ouverture du chantier : « Un peu plus tôt, j’ai eu l’occasion de tenir la pelle dont il s’est servi à ce moment-là ».
Dans l’ensemble, selon M. Trudeau, cette annonce est une excellente nouvelle pour les résidents de Windsor, de l’Ontario et du Canada. Il a également rappelé les années difficiles que la région a traversées et a ajouté, parlant de la résilience démontrée : « Je sais que vous êtes des gens travaillants, tenaces et solides. »
Chris Taylor et Jerry Dias, respectivement président du Local 200 d’Unifor et président national du syndicat, ont rendu hommage aux travailleurs, à leur professionnalisme et à leur engagement à fabriquer de moteurs de qualité en leur disant que cette journée leur appartenait.
M. Dias espère que les jeunes travailleurs qui ont dû déménager pour trouver un emploi durant la crise pourront revenir dans la communauté.
Kathleen Wynne, dont le gouvernement contribue à la même hauteur que le fédéral, a pour sa part insisté sur la vision de son gouvernement en regard de l’industrie de l’automobile dont la vitalité a des retombées importantes sur l’ensemble de la province. Elle s’est attardée sur l’importance des centres de recherche et développement qui seront construits bientôt en répétant à quelques reprises que l’avenir du secteur automobile ontarien passait par de telles initiatives.
Au total, quelque 800 emplois seront maintenus ou créés grâce à ces investissements. Qui plus est, les investissements de Ford des deux côtés de la frontière et les contributions gouvernementales démontrent à quel point les économies de l’Ontario et du Michigan sont intégrées, un signe prometteur pour l’avenir.

Photo : de gauche à droite : Joe Hinrichs (président Ford pour les Amériques), le premier ministre Justin Trudeau, la première ministre de l’Ontario Kathleen Wynne, Drew Dilkens (maire de Windsor), Jerry Dias (président national Unifor), Mark Buzzell (Ford) et Chris Taylor (Unifor, local 200).