L’équipe de l’École secondaire catholique l’Essor se lance cette année dans la compétition First Robotics. Monique Pouget, enseignante en cosmétologie, et Serge Brosseau, animateur de technologie, ont entrepris de relever un à un les défis liés à cette
démarche.
Il y a d’abord celui du financement. Rien que pour s’inscrire, il faut débourser 8500 $, ce qui permet, entre autres, de recevoir la trousse de base pour construire le robot. Fort heureusement, après avoir déposé une demande de bourse auprès de Fiat-Chrysler, l’Essor a vu sa demande être acceptée et a reçu 5000 $ du fabricant automobile. Une autre bourse de 4000 $ a également été obtenue. La recherche de financement se poursuit par des contacts avec de possibles commanditaires et des activités-bénéfices.
Il a fallu ensuite monter une équipe qui compte maintenant une trentaine de membres, dont un noyau solide d’environ 15-20 élèves. Il a fallu également trouver un mentor pour accompagner l’équipe, ce qui était une des conditions pour la bourse FCA.
« On en a heureusement trouvé un mentor. Il s’agit de M. Tanzer, un ancien de l’Essor, qui vient nous aider. Il fallait une personne qui travaille chez FCA et dont la tâche est pertinente au projet de robotique », souligne Mme Pouget.
L’équipe peut également compter sur la contribution d’anciens participants, venus d’autres écoles, qui « ont tellement aimé l’expérience qu’ils veulent redonner à ceux qui commencent ».
D’ailleurs, une des marques de commerce de la compétition est le niveau d’entraide entre les équipes. « En anglais, ils appellent ça coopetition. On a essayé de trouver le bon mot en français et on parle de coopération compétitive ». Selon les deux responsables, c’est très spécial de voir les équipes collaborer quand l’une d’entre elles éprouve des défis.
« Dans le fond, c’est une question d’attitude et de comportement. Même si tu ne gagnes pas, tu as déjà gagné juste en faisant partie de la compétition », indique Mme Pouget. Cette collaboration existe également entre les écoles, et l’équipe de l’Essor a pu compter sur l’appui et les conseils de celle de E.J. Lajeunesse qui participe à la compétition depuis quelques années. L’équipe de Sandwich, la première à participer dans la région, appuie également celle de l’Essor.
Cette année, le robot doit grimper une corde, lancer ou déposer des balles et placer un engrenage sur un mécanisme. D’une année à l’autre, la nature des défis à relever se raffine et ces derniers deviennent de plus en plus exigeants.
Pour être certains de voir leur robot recevoir une approbation de conformité par les organisateurs des compétitions, les participants disposent d’un cahier de charge qui compte 123 pages d’instructions.
Fait à remarquer, dans le noyau dur de l’équipe, il y a une parité filles-garçons. Il y a neuf filles sur l’équipe et la plupart sont en 10e ou 11e année.
Même si elle en est à sa première participation, l’équipe de l’Essor a déjà commencé à constituer une équipe junior afin d’assurer la continuité en comptant sur des élèves déjà aguerris. « L’équipe recrue est en train de préparer une équipe junior. Les plus vieux vont aider aux plus jeunes », poursuit l’enseignante.
Pour la suite des choses, les responsables disent avoir besoin de gens, de mentors et de financement. Avant longtemps, leur robot sera expédié aux organisateurs de la compétition, ce qui n’empêchera pas l’équipe de pouvoir continuer à peaufiner son produit, des améliorations qui pourront être intégrées lors de la compétition.
À la fin de mars aura lieu le baptême du feu à Waterloo suivi, une semaine plus tard, de la compétition à Windsor qui se tiendra au centre sportif Saint-Denis de l’Université de Windsor.
Daniel Richard