L’engouement pour les quilles ne date pas d’hier dans la communauté francophone de Windsor. Il suffit de se rendre à la salle de quilles fréquenté par les membres du club de l’âge d’or Jean-Paul II pour le constater. Vendredi dernier, ils étaient une cinquantaine à se livrer une compétition amicale ponctuée d’exclamations satisfaites ou bien, marquées de dépit.
« Nous avons commencé à nous regrouper pour jouer aux quilles en 1970. Quand on a fondé l’Association francophone des sports et loisirs Windsor-Essex, nous avons formé trois ligues : une ligue de quilles, une ligue de ballon-balai et une ligue de hockey. Je suis devenue la présidente de la ligue de quilles qui s’appelait alors les Joyeux Troubadours. Un peu plus tard, le groupe a changé son nom pour L’Érablière, puis en 1983, la ligue de quilles prend le nom de Jean-Paul II », se rappelle Solange Ward. Il y a une douzaine d’années, elle se fait élire à la vice-présidence de la ligue, poste qu’elle occupera avant de reprendre la présidence quatre ans plus tard.
Au fil des ans, toutes les équipes, formées de quatre personnes, ont adopté des appellations en français alors qu’au début, les noms anglais étaient courants. Il y donc les Canadiens I et II, les 4 As, les Alouettes, etc. Certains ont opté pour des appellations rigolotes comme Les ruines ou Les Franfreluches.
Dans la mesure du possible, même « s’il y a parfois plus de femmes que d’hommes », on applique le principe de parité pour former les équipes tout en prenant soin d’assurer un équilibre de forces pour éviter les équipes « paquetées », ajoute la présidente Solange Ward. Quant aux moyennes individuelles, elles se situent, dans la plupart des cas entre 115 et 140 selon les organisateurs même si certains parviennent parfois à « rouler » des parties de 150 et plus. « On n’est pas compétitifs de manière hargneuse, souligne Mme Ward. C’est plutôt une belle occasion de se retrouver et d’échanger tout en s’amusant. »
Pour Magella Théroux, président du Club Jean-Paul, iI est intéressant de constater le niveau de participation des membres soit aux quilles ou lors des tournois de cartes du mardi. Étant donné que la cotisation est de seulement 10 $, les membres en ont pour beaucoup plus que leur contribution s’ils participent à l’une ou l’autre des activités, conclut M. Théroux.
Daniel Richard