Novembre 1966, les résidents de 5000 foyers de la région de Windsor-Essex découvrent dans leur courrier le premier numéro du journal Le Rempart. À l’époque, le mensuel est publié à LaSalle par l’Association Saint-Jean-Baptiste de l’Ouest de l’Ontario (ASJBOO) dont le président est William Saint-Pierre.
Les débuts sont modestes avec 500 abonnés, ce qui signifie que 4500 exemplaires sont livrés gratuitement, une offre d’entrée qui doit normalement s’étirer sur deux éditions.
« Entendu, nous serions déçus si après deux numéros gratis, vous ne manifestiez pas vous aussi votre bonne volonté en nous encourageant. Autrement dit, on apprécierait votre abonnement », écrit M. Saint-Pierre dans son Mot du président.
Le Rempart est alors le véhicule d’information de l’Association, facilitant la circulation de l’information sur les activités qu’elle mène et notamment, dans ce numéro initial sur la tenue d’un colloque pour déterminer l’intérêt et la faisabilité de la reconstitution d’une seigneurie dans le comté d’Essex « pour nous faire revivre l’histoire de nos pionniers ».
Pour réussir à faire de son bulletin d’information un journal, l’ASJBOO a profité de l’approche des célébrations du centenaire de la Confédération en 1967 en présentant, dans le cadre des Projets du Centenaire, la création d’un journal.
L’ASJBOO dirigera les destinées du journal de 1966 à 1972. Il faut dire qu’à l’époque, publier un journal en français hors Québec n’est pas une démarche évidente. Selon l’Association de la presse francophone, qui regroupe des publications en français au Canada, seulement six journaux avaient été fondés et maintenus entre 1867 et 1966. Le Rempart était le septième
Le 15 février 1972, Louis-Joseph Richer de Pain Court, Marie Bésaire d’Amherstburg, Ursule Leboeuf et François Caron de Pointe-aux-Roches et Roger Bénéteau de Saint-Joachim fondent « Les Publications des Grands Lacs », dorénavant l’éditeur du journal Le Rempart. Par la suite, Jean Mongenais s’y engage plus activement pour éventuellement en devenir éditeur, rôle qu’il tiendra pendant une trentaine d’années.
En 2002, le journal passe entre les mains de Denis Poirier, alors éditeur des journaux Le Métropolitain et Le Régional. Au fil des années, Le Rempart accordera une place privilégiée à la vie et aux activités du milieu scolaire francophone qui prend de plus en plus d’ampleur après l’établissement des conseils scolaires.
Il y a une dizaine d’années, le journal Le Rempart lançait sa page sur Internet et, à l’heure actuelle, il est aussi présent sur Facebook et sur Twitter.
Daniel Richard
