Après avoir fait l’expérience de la présence du Salon de paris pendant plusieurs mois, le président du Club Alouette, Réginald Bouliane, trace un bilan mitigé de l’expérience maintenant que le Salon est installé dans un autre établissement.
« Le Salon a été fermé depuis le début de l’année, le 1er janvier plus précisément. Ce qui s’est passé est que le gouvernement de l’Ontario a décidé de confier la gestion de ces salons, partout dans la province, à un seul organisme. En bout de ligne, c’est l’hippodrome de Woodbine, à Toronto, qui a maintenant la charge de tout le réseau. »
Les nouveaux gestionnaires ont fait le choix de déplacer le Salon dans un établissement sur la rue Tecumseh, dans l’est de la ville : le Dirty Jersey. Selon M. Bouliane, « les échos qui nous reviennent sont à l’effet que les joueurs sont plus ou moins contents du changement. Premièrement, le stationnement est beaucoup plus limité qu’ici. De plus, il n’y a plus de préposé pour la vente des billets. Ils fonctionnent dorénavant avec un appareil, un peu semblable à un guichet automatique, et ce ne sont pas tous les joueurs qui sont familiers avec cette technologie ».
Quatre mois après la fermeture du Salon, le Président affirme : « Bien sûr, nous étions contents de les accueillir dans nos murs. Cela a créé un achalandage constant de parieurs qui se sentaient à l’aise chez nous. D’un autre côté, les parieurs sont des gens qui prennent l’activité au sérieux et donc, au final, ils ne consomment presque pas au bar. De plus, nous avons découvert rapidement que certains étaient des consommateurs de substances injectables puisqu’il est arrivé que nous ayons des problèmes dans les toilettes avec des seringues. » Évidemment, l’installation des différents terminaux et des écrans s’est traduite par une augmentation significative de la facture d’électricité. Selon le président, « il aurait fallu négocier un certain ajustement de loyer pour couvrir les frais supplémentaires ».
La section qui avait été aménagée pour accueillir le Salon a été rapidement réaffectée. Le comptoir sert maintenant de second bar, ce qui permet un service plus rapide lors des soirées de danse. Somme toute, la vie et les affaires continuent au Club Alouette. Toujours selon le président, « il s’agit maintenant de rajeunir le membership et d’attirer les francophones de la région à nos activités ». Cette démarche est en cours depuis plusieurs mois.
Photo : Réginald Bouliane, président du Club Alouette