Lorsque l’on décrit la région de Windsor, on parle généralement de son industrie automobile et de son industrie agro-alimentaire. De plus en plus, on la désigne également comme une région productrice de vins dont certains commencent à se tailler une réputation internationale sans oublier les fabricants de panneaux solaires et d’éoliennes. Cependant, rarement entend-on parler de Windsor comme d’une région minière.
En 1893, trois employés de la compagnie du chemin de fer Canadien Pacifique ont fondé une filiale baptisée la Compagnie de sel Windsor. Peu après, l’entreprise naissante sera vendue et renommée la Société canadienne de sel, Limitée. Au fil des ans, la Société va changer de propriétaires au moins deux fois, mais demeurera un chef de file en techniques modernes de transformation du sel tout au long de son histoire. Connue aujourd’hui sous le nom de K+S Sel Windsor Ltée, l’entreprise demeure le plus important producteur de sel au Canada. Depuis 59 ans, à la limite entre Windsor et LaSalle, jour après jour, des travailleurs descendent sous terre pour en extraire un produit essentiel dans biens des domaines : le sel.
La mine Ojibway est en opération depuis 1955 et emploie plus de 230 personnes. Les méthodes d’extraction telles que le forage, le sautage (dynamitage) et le halage sont utilisées, suivant les circonstances, pour ramener à la surface du sel qui se trouve à une profondeur de 290 mètres. Les produits provenant de cette mine sont le sel de déglaçage pour les routes et le sel industriel, distribué principalement dans la région des Grands Lacs.
Il y a deux ans, la mine a dû ralentir ses activités en raison d’un hiver particulièrement doux qui a causé une réduction des ventes de sel de déglaçage. Par contre, cette année, avec l’hiver rigoureux qui a frappé le centre et l’est des États-Unis de même que le Canada, les conditions étaient idéales pour un fonctionnement à plein régime.
Récemment, l’entreprise a pu éviter une menace de grève notamment grâce à un projet d’investissement évalué à 300 millions $ et qui devrait assurer la pérennité des installations pour plus de 40 ans. Les employés ont certes vu leurs conditions salariales et de travail être bonifiées mais, c’est surtout la perspective de cet investissement dans le développement de la mine qui a fait pencher la balance en faveur de l’entente de trois ans.
Pour Windsor et la région où la production est la plus importante au pays, cela signifie non seulement un investissement majeur mais la quasi garantie que des emplois bien rémunérés vont continuer à être offerts dans son secteur des ressources naturelles.