Dans une salle où s’entassaient une centaine de personnes, le Collège Boréal a offert une célébration très festive du Mois de l’Histoire des Noirs le jeudi 19 février. Dans l’assistance, des immigrants venus de tous les horizons de la diaspora noire (Haïti, Congo, Soudan, Iraq, Cuba, Afghanistan) réunis pour partager des moments d’histoire, des costumes traditionnels, de la musique et des plats savoureux qui, un jour, trouveront leur place sur les tables familiales.
D’entrée de jeu, les participants en ont appris un peu plus sur les raisons pour lesquelles février est devenu le mois consacré à l’histoire des Noirs en Amérique. Plusieurs ont fait connaissance avec Abraham Lincoln, ce président américain qui n’a pas hésité à lancer une guerre civile aux États-Unis afin de pouvoir imposer ses vues abolitionnistes.
Par la suite, des élèves du Collège Boréal ont présenté un document audiovisuel consacré aux Noirs qui ont laissé leur marque dans l’histoire de l’humanité. De Mgr Desmond Tutu à Barack Obama en passant par Nelson Mandela, c’est une galerie de plusieurs grands personnages qui ont défilé sur grand écran devant l’assistance.
Pour leur part, les joueurs de tambours ont livré une performance électrisante qui a amené plusieurs dames à se lever et à danser sur des rythmes syncopés et très entraînants. Une manière de rappeler que l’Humanité a vu le jour sur le continent africain, dans la vallée de l’Olduvai de la région du rift africain. Très tôt dans l’histoire, l’Homme a imaginé se servir des bruits faits par les percussions les plus simples pour communiquer entre eux sur de longues distances puis pour se retrouver dans ce qui pourrait bien être la première manifestation de spiritualité. Dans les locaux du Collège Boréal, ce moment a été accueilli avec un enthousiasme bruyant.
Au fil des années, les locaux du centre-ville du Collège Boréal sont devenus un lieu de rassemblement des nouveaux arrivants francophones de la région. Sous la direction de Yasmine Joheir, plusieurs programmes visant à leur intégration leur permettent de mieux saisir et de s’adapter à la réalité canadienne. Au-delà de cela, ces locaux permettent de tisser des liens et de créer des réseaux qui servent à cimenter ces francophones nouvellement arrivés, en plus de leur permettre de cheminer dans leur vie personnelle et professionnelle.