S’il faut en croire les paléo-botanistes, l’origine du vin remonte à environ 7000 ans avant notre ère, même si des traces des pépins de raisins aussi vieux que 11 000 ans ont été retrouvées. En Chine d’abord puis au Moyen-Orient et par la suite en Europe, l’histoire de la culture et de la vinification du raisin est donc étroitement liée à celle de l’humanité. Et pourtant, alors que l’on pourrait penser qu’il n’y a plus rien à découvrir sur le sujet, récemment, le centre communautaire La Girouette de Chatham organisait un atelier intitulé Vin pour les nuls.
Malgré la mauvaise température, une dizaine de braves avaient réservé leur après-midi pour s’initier aux mystères du nectar de Bacchus. « L’an dernier, nous avions tenu une activité semblable, mais moins élaborée dans le cadre d’une soirée de mise en lecture d’une pièce de théâtre. La réponse avait été des plus positives et c’est pourquoi nous avons décidé d’y revenir cette année en y consacrant un après-midi complet », relate Guy Deslauriers, président du conseil d’administration de l’organisme communautaire. Comme l’an dernier; c’est Françoise Pinsonneault-Richard qui a initié les participants aux vins.
Avec humour, elle a présenté différents conseils pour aider les amateurs à bien choisir leurs vins, surtout lorsqu’ils doivent accompagner les repas. La démonstration a permis à plusieurs de découvrir que l’adage voulant que l’on serve un blanc avec la volaille, le poisson ou les fruits de mer et un rouge avec les viandes n’est pas toujours vrai. De fait, c’est plus en fonction de la sauce que l’on va pencher pour un ou l’autre des vins.
Les participants ont aussi appris que les raisins peuvent produire indifféremment du vin blanc ou du vin rouge. Pour le blanc, on élimine la peau du fruit là où est générée la couleur. Comment apprend-on à identifier le meilleur vin possible pour accompagner un mets? « Essentiellement, par association. Cela débute par l’odorat. À ce moment-là, on découvre les traits dominants du vin. Puis, en dégustation, en le faisant tourner dans sa bouche de manière à stimuler les papilles, on vient confirmer les premières impressions. Les associations permettent de fixer en mémoire les grandes caractéristiques et éventuellement de reconnaître les vins, même sans avoir vu la bouteille », mentionne la présentatrice. Pour les fins de la démonstration, les participants se sont vu offrir un échantillonnage de blancs et de rouges pour lesquels ils devaient noter les caractéristiques sur des fiches préparées à cet effet. L’animatrice les a également renseignés sur les températures de service (variant de 5 à 16 degrés) pour les blancs. Pour les rouges, il est recommandé de les servir à la température ambiante.
Tout le monde a bien apprécié ces quelques heures consacrées à découvrir ou redécouvrir les différents types de vins.
Photo : À la fin d’un atelier sur le vin, rien de mieux que de lever son verre et de porter un toast.