Alexia Grousson
Chaque automne, le Festival international du film de Windsor (WIFF) transforme le centre-ville en un véritable carrefour du septième art. L’événement réunit des cinéastes, des acteurs et des amateurs de cinéma du monde entier, offrant au public une programmation riche et diversifiée composée de films internationaux, canadiens et de nombreuses avant-premières.
Pour son 21ᵉ Festival, tenu du 23 octobre au 2 novembre, le WIFF a proposé une impressionnante sélection de 231 longs métrages provenant de 50 pays, 60 courts métrages et plus de 300 diffusions publiques. Les projections ont eu lieu dans trois lieux emblématiques du centre-ville : les théâtres Capitol de l’Université de Windsor et Chrysler du Collège St. Clair, ainsi que la salle de spectacle du Windsor Armouries.
La fin de semaine d’ouverture a été consacré au Prix WIFF du film canadien, accompagné d’une bourse de 25 000 $ remise au lauréat. L’annonce du gagnant a eu lieu le 26 octobre, lors d’une réception privée, et le prix a été attribué à Montréal, ma belle, réalisé par Xiaodan He. Une projection communautaire du film s’est tenue le 28 octobre.
« Nous sommes ravis pour Xiaodan He. Son film est une exploration touchante de l’identité, de la culture et des liens humains. Ce prix célèbre non seulement son talent exceptionnel, mais aussi le dynamisme du cinéma canadien qui continue d’inspirer les spectateurs du monde entier », a souligné Vincent Georgie, directeur général et programmateur en chef du WIFF.
Par ailleurs, le Prix du meilleur court métrage local a été décerné à Michael J. Krym pour Click Bang Boom, qui a reçu une bourse de 3 000 $.
Fidèle à son engagement envers la communauté, le WIFF a également souligné de nombreux talents locaux — étudiants, anciens élèves et professeurs. Parmi eux, Michael Allcock, diplômé de l’Université de Windsor en 1993, est revenu présenter Fearm of Dancing, un documentaire explorant le trac et la vulnérabilité humaine. Matt Gallagher, quant à lui, a proposé Shamed, un autre documentaire monté par Nick Hector, professeur agrégé au Département de Communications, Médias et Cinéma.
Du côté des étudiants, Yilin Evan Zhu, Rawad Kansoun et Isha Faisal ont représenté fièrement l’Université de Windsor. Un hommage particulièrement émouvant a également été rendu à Jaxon Moore, étudiant en Communication, Médias et Cinéma décédé tragiquement en juin, par le biais de la projection de ses œuvres My Mother Margaret et Angel Dust, ce dernier a été coécrit avec son camarade Alex Djordjevic.
Cette édition a aussi été marquée par l’annonce de nouveaux partenariats : le premier avec la Société des loteries de l’Ontario, qui présente le Théâtre Pentastar d’OLG au Théâtre Capitol. Le second partenariat, conclu avec Desjardins, visait à rendre le festival plus accessible au jeune public grâce au programme WIFF Next Gen, offrant aux étudiants des billets à 5 $.
« Le dévouement et l’enthousiasme de nos spectateurs nous donnent l’énergie nécessaire pour faire du WIFF un événement encore plus grand et meilleur chaque année », a exprimé Vincent Georgie.
Enfin, fidèle à la tradition, le WIFF a présenté 62 longs métrages francophones et l’ACFO-WECK a une fois de plus parrainé un film pour cette édition. Le choix s’est porté sur Et maintenant?, un film franco-ontarien du cinéaste Jocelyn Forgues.
« Il est rare de voir un film canadien en français provenant d’une région autre que le Québec. En tant qu’organisme représentant les communautés franco-ontariennes, nous avons estimé que ce film incarnait parfaitement nos valeurs et notre volonté de mettre en lumière la vitalité de notre communauté », a déclaré Kelsey Santarossa, membre du conseil d’administration de l’ACFO–WECK.
Lors de la projection du 26 octobre, le cinéaste Jocelyn Forgues et l’acteur principal du film, Pierre-Paul Alain, étaient présents pour échanger avec le public. « J’ai trouvé le film profondément émouvant. J’y ai assisté avec deux amis et nous étions tous d’accord : c’est une œuvre qui restera gravée dans nos mémoires longtemps », a conclu Mme Santarossa.
Photo (Crédit ACFO-WECK) : Vincent Georgie du WIFF est entouré de Carole Papineau et Michel Jacques-Gosselin de l’ACFO-WECK






