La sortie de l’hôpital marque souvent le début d’un parcours incertain pour les personnes aux prises avec des troubles de santé mentale. Sans soutien adéquat, cette étape critique peut entraîner un retour des symptômes et compromettre les efforts de rétablissement amorcés en milieu hospitalier.

Olaïsha Francis – IJL Réseau.Presse – Le Rempart

À une époque où la santé mentale est plus que jamais au cœur des préoccupations, un nouveau partenariat vient renforcer le soutien offert aux patients les plus vulnérables. Erie Shores HealthCare (ESHC) et l’Association canadienne pour la santé mentale, section de Windsor-Essex (ACSM-WE), unissent leurs efforts pour faciliter la transition entre l’hospitalisation et le retour à la maison. Leur objectif : s’assurer que personne ne soit laissé à elle-même après avoir franchi les portes de l’hôpital.

Cette période de transition, souvent marquée par une grande instabilité émotionnelle, peut être déterminante dans le processus de rétablissement. En l’absence d’un accompagnement adéquat, les symptômes peuvent resurgir rapidement, mettant les patients à risque d’une rechute. C’est précisément pour combler ce vide que le partenariat entre les deux organismes a été mis sur pied, avec l’intention d’offrir un suivi personnalisé et accessible, dès la sortie de l’hôpital.

« En tant que partenaires du secteur de la santé, nous nous efforçons d’améliorer l’expérience des patients ainsi que les résultats en matière de santé, explique Nicole Sbrocca, directrice générale de l’ACSM-WE. Il est essentiel de collaborer pour comprendre comment accompagner les personnes lorsqu’elles passent d’un prestataire de soins à un autre. »

Ce travail d’équipe permet de créer un véritable continuum de soins, dans lequel l’approche communautaire vient compléter les interventions médicales. Selon Mme Sbrocca, cette collaboration contribue non seulement à éviter les hospitalisations répétées, mais aussi à améliorer la qualité de vie à long terme des patients.

Concrètement, les patients n’ont même pas besoin de faire eux-mêmes la demande pour bénéficier de ce soutien. Des critères d’admissibilité sont établis à l’avance, et les patients qui répondent à ces critères en sont informés avant leur départ. L’accompagnement est proposé de manière proactive, avec la participation de travailleurs, dont plusieurs francophones, afin de répondre aux besoins linguistiques et culturels de la population.

Cette initiative illustre l’importance de penser la santé dans sa globalité. Au-delà des soins médicaux, elle intègre les dimensions sociales et émotionnelles du rétablissement, dans une vision plus humaine du système de santé. En misant sur la collaboration, ESHC et l’ACSM-WE démontrent qu’il est possible d’offrir des soins mieux adaptés, plus inclusifs et réellement centrés sur les besoins des patients.

Photo : Un suivi qui n’est pas uniquement médical, mais aussi humain (Crédit : Pexels)