L’ANFSO-Espoir et le Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent ont rassemblé de nombreuses personnes à l’école l’Essor pour célébrer l’héritage et le leadership des Noirs au Canada. Tournoi sportif, gala et témoignages ont souligné leur résilience et rappelé que la lutte pour la justice sociale doit se poursuivre toute l’année.
Olaïsha Francis – IJL Réseau.Presse – Le Rempart
Le samedi 15 février, l’Association des Noirs francophones du sud-ouest de l’Ontario (ANFSO-Espoir) a organisé un événement significatif à l’école secondaire l’Essor, sous le thème L’héritage et le leadership des personnes noires : résistance et résilience des communautés noires au Canada. Plus de 300 personnes étaient présentes parmi lesquelles des représentants de la Ville de Windsor, des organisations francophones ainsi que des leaders communautaires de la région.
Le coup d’envoi a été donné à 14 h 30 avec un tournoi sportif opposant Windsor Elite, Horizon d’Ottawa et les jeunes Hooper au ballon-panier, tandis que Star Team affrontait Windsor Elite au ballon-volant. Cette compétition a renforcé les liens communautaires, et les équipes de Windsor ont dominé dans les deux disciplines.
En soirée, le gala a pris le relais dès 18 h 30 et s’est poursuivi jusqu’à minuit. Au programme : danses, poèmes, table ronde et repas communautaire. Cette diversité d’expressions artistiques et de discussions a nourri une réflexion collective sur l’histoire, la culture et les luttes des personnes noires.
Depuis le temps de l’esclavage jusqu’aux défis modernes du racisme systémique, les Canadiens d’origine noire ont fait preuve d’une grande résilience. Ils ont résisté à l’oppression et se sont battus sans cesse pour une société plus juste.
Du temps de l’esclavage aux défis contemporains du racisme systémique, les Canadiens d’origine noire ont démontré une résilience exemplaire. « Ils ont su imposer leur place dans tous les domaines – politique, culture, éducation –, contribuant ainsi à enrichir le tissu social du Canada », souligne Jean Claude Ngendahayo, président et directeur général de l’ANFSO-Espoir. Il rappelle que cette journée a été un moment de reconnaissance et de mémoire, mais aussi un appel à poursuivre le combat pour l’égalité et la justice bien au-delà du mois de février.
L’initiative a eu des répercussions notables à plusieurs niveaux. Sur le plan sociocommunautaire, elle a rassemblé des participants de divers horizons, renforçant ainsi la solidarité et le sentiment d’appartenance. Les témoignages et les échanges ont sans doute inspiré de nombreux jeunes à poursuivre leurs ambitions et à s’engager dans des causes qui leur sont chères.
Sur le plan culturel, le gala a offert une plateforme de valorisation de l’héritage des communautés noires par le biais des performances artistiques et des discours inspirants.
« Le Mois de l’histoire des Noirs est essentiel pour rendre hommage à l’héritage, aux sacrifices et aux réalisations des Canadiens noirs. C’est une période où nous mettons en lumière des figures inspirantes qui ont non seulement marqué notre histoire, mais ont aussi façonné la société canadienne dans son ensemble. Le mois de février nous permet de réfléchir sur un passé fait de résistance, de résilience et de courage face à l’adversité, et de célébrer la manière dont les communautés noires continuent de jouer un rôle clé dans la construction du Canada moderne », affirme Jean Claude Ngendahayo.
La soirée a souligné que la quête d’égalité, de justice et de reconnaissance ne s’arrête pas en février. Au-delà de la célébration, ce rassemblement a offert un moment de réflexion sur la nécessité de poursuivre le combat pour une société plus inclusive et équitable tout au long de l’année.
Photo : De gauche à droite : Jean Claude Ngendahayo (président de l’ANFSO-Espoir), Dre Blandine Fongué (AFO), Fanoua Akoumey (maître de cérémonie) et Luc Bonaventure Amoussou (AFO). (Crédit : Tom Sobocan)