Alexia Grousson

Qui a dit que le nouvel an ne devait se célébrer qu’un jour en particulier? C’est avec cette conviction que l’Association socioculturelle burundaise Rema (REMA) a organisé une soirée de célébration en l’honneur de la nouvelle année, le 18 janvier, au Collège Boréal de Windsor.

« Pour nous, la célébration de la nouvelle année ne se déroule pas en un seul jour, mais plutôt sur une période. Ainsi, nous nous regroupons durant le mois de janvier pour faire le bilan de l’an passé, pour se fixer des objectifs et pour se féliciter de l’année qui débute. À l’époque, nos ancêtres remerciaient Dieu avec des prières et lui demandaient sa protection sur la famille, les biens matériels, les récoltes, etc. Nous souhaitons perpétuer notre culture à travers nos traditions », explique André Nsengiyumva, président de l’association.

Plus de 120 personnes ont assisté à l’événement. Il y avait des familles, des nouveaux arrivants et de nombreuses communautés dont celles de la République démocratique du Congo, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Sierra Leon et de la Jamaïque.

« Le thème que j’ai choisi pour cette année est l’ambition. Je souhaite à tous une année remplie de projets, de développements et de partenariats, ajoute le président avant de poursuivre.

« J’ai également rappelé à toutes les communautés que nous avons la chance d’avoir des services en français à Windsor et dans sa région. Il ne faut pas hésiter à les réclamer afin de profiter de leur existence. Nous devons être actifs, que ce soit auprès des écoles, des services publics et d’autres. »

Des danseuses burundaises vêtues de vêtements traditionnels ont montré plusieurs pas de danses typiques du pays. Les convives les ont ensuite rejointes, et un DJ local a enflammé la piste de dance jusqu’à la fermeture.

« Il y avait une super ambiance. Il y avait plusieurs styles de musiques, des anciennes plus traditionnelles et des plus récentes. Tout le monde dansait : les petits avec les plus grands et les plus jeunes avec les plus âgés. Plusieurs étaient venus bien habillés, en tenue chic ou du pays. C’était beau à voir », ajoute André Nsengiyumva.

Un repas composé d’un mélange de mets traditionnels africains et canadiens a régalé les convives. Il y avait entre autres, du manioc, du riz avec des haricots, des légumes avec différentes viandes, sans oublier les bananes plantains et les beignets.

« J’admire que les gens viennent à des fêtes durant l’hiver. Ce n’est pas facile à cause des conditions climatiques, de la température et du fait de devoir occuper les jeunes à l’intérieur. Mais ils participent malgré tout : ils dansent, ils s’amusent, ils tissent des liens et ils échangent entre les diverses communautés. J’observe beaucoup de solidarité et cela me fait chaud au coeur. Les francophones forment une grande famille. C’est important de s’en souvenir et de le célébrer », conclut André Nsengiyumva.

Photo (Tom Sobocan) : Alphonse Ngolo, président du Club Richelieu Windsor et André Nsengiyumva, président de la Communauté burundaise de Windsor (REMA).