Alexia Grousson

« Danser, c’est comme parler en silence. C’est dire plein de choses sans un mot », disait l’auteur-compositeur et interprète colombien Yuri Buenaventura. Cette expression connue mondialement dégage deux belles leçons: la danse rassemble tous les peuples et offre un langage universel basé sur la joie et l’équité.

C’est pourquoi le Centre d’orientation pour adolescents du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent a souligné le Mois de l’histoire des Noirs (MHN) par le biais d’une activité de danse, le 23 février, dans la salle de conférence du Carrefour communautaire.

« Nous voulions changer nos habitudes cette année et ouvrir nos locaux au public, non dans le cadre d’une journée porte ouverte, mais plus dans l’optique de montrer comment nous sommes réellement, comment nous vivons et partageons avec la communauté au quotidien », explique Marie-Ève Pichette-Stroesser, gestionnaire du Centre pour adolescents.

Cette dernière a communiqué avec Michaela K. Mutombo, professeure de danse et animatrice culturelle à l’École secondaire de Lamothe-Cadillac, pour lui proposer d’animer l’activité.

« Nous cherchions une personne qui maîtrise l’art de la danse. Nous avons eu le contact de Mme Mutombo, qui a la réputation d’être fantastique et de bien animer ses ateliers. Elle a été honorée par notre proposition et immédiatement, elle a embarqué dans le projet », ajoute la gestionnaire.

Au cours de la soirée, Mme Mutombo a montré différents pas de danses africaines. Les participants les ont répétés, ont peaufiné leur technique et ont enchaîné les mouvements réalisant ainsi une chorégraphie sur Satumuka du groupe Tim Music.

« Nous pouvons dire que ça a vraiment bien fonctionné car même les plus réticents et réservés en début de soirée ont finalement terminé sur la piste de danse avec les autres. Ils se sont bien amusés, ils ont bougé et ils ont ri.

« En plus des habitués, il y avait de nouveaux visages. Ils ont été interpellés par tout ce que le centre communautaire propose et étaient ravis de nous voir, pas seulement effectuer notre travail derrière un bureau, mais de participer et de s’amuser avec eux », conclut Marie-Ève Pichette-Stroesser.

Photo (CCFWEK) : Michaela K. Mutombo, instructrice (au centre), et les participants à la danse