Alexia Grousson
Un nouveau programme a vu le jour au Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent (CCFWEK). Grâce au soutien financier de la Caisse Desjardins Ontario, dans le cadre de son initiative « Engagé dans les projets d’ici », ce programme original intitulé « De fil en aiguille », propose à des personnes de tous âges et de tous niveaux de découvrir ou d’approfondir des techniques variées de couture et d’artisanat.
« L’année dernière, nous avons estimé qu’il serait bénéfique pour l’ensemble de la communauté de proposer un atelier de couture. Cette activité se caractérise par une dimension intergénérationnelle et interculturelle, et elle met l’accent sur le recyclage. L’objectif est de réparer des vêtements, de les réutiliser et de les transformer en nouveaux articles, favorisant ainsi la créativité tout en contribuant à la durabilité », partage Marine Lefèvre, gestionnaire des programmes subventionnés au CCFWEK.
Que l’on soit débutant ou expérimenté, chacun peut s’initier à la couture, ou encore perfectionner ses connaissances. Le programme de l’atelier de couture se divise en trois volets distincts, répartis sur quatre séries de six cours. La première série a lieu du 24 avril au 29 mai. Le matin est réservé aux professionnels de la couture, notamment ceux qui souhaitent se perfectionner en crochet, broderie ou autres techniques, dans un espace convivial. L’après-midi est destiné aux adolescents. En soirée, l’atelier est ouvert à tous, sans restriction d’âge. Deux couturières encadrent les participants tout au long des sessions. Le nombre de places est limité à 12 personnes par session, en raison du nombre restreint de machines à coudre disponibles, afin de garantir un encadrement de qualité pour chaque d’elles.
« Actuellement, nous sommes dans une phase d’ajustement, cherchant à identifier ce qui fonctionne et ce qui nécessite des améliorations pour les sessions à venir. Il s’agit d’un projet pilote, et notre objectif est de continuer à répondre aux diverses attentes des membres du groupe. Le but de cette session est d’initier les apprenantes à la couture, en leur enseignant les points de base et la couture à la main. Nous espérons qu’à l’issue de chaque session, chacune repartira avec une création telle qu’un sac, une taie d’oreiller ou un accessoire simple », ajoute Mme Lefèvre.
La première session s’est tenue le 24 avril, avec 9 jeunes le matin et de 10 personnes en soirée, dont une mère et sa fille. Actuellement, les débutantes se concentrent sur l’apprentissage des bases de la couture telles que la réalisation d’ourlets et le remplacement de boutons. Elles travaillent avec des tissus de seconde main provenant de friperies afin de promouvoir une approche durable de la couture.
« L’atmosphère était particulièrement dynamique, et les participants ont exprimé de belles idées de projets. Les objectifs de l’atelier en termes de dimension multiculturelle et intergénérationnelle ont été atteints, et nous aimerions que ces sessions favorisent la création de liens durables entre les participants », poursuit la gestionnaire des programmes subventionnés.
Face au succès obtenus, les cours de la première session sont déjà complets. Toutefois, des places sont disponibles pour la deuxième session de cours en soirée, qui se déroulera du 12 juin au 17 juillet. Deux autres séries de six ateliers sont prévues pour l’automne et l’hiver.
« Si l’enthousiasme perdure, l’objectif pour l’année prochaine serait d’élargir l’offre en introduisant de nouvelles techniques telle la broderie, et d’inviter des artistes spécialisés afin d’enseigner des méthodes ou des savoir-faire particuliers », conclut Marine Lefèvre.
Photo (CCFWEK) : Une couturière explique aux participantes les méthodes de découpage.