Le 23 octobre dernier, l’Université d’Ottawa soulignait le 25e anniversaire de sa Faculté d’éducation à Windsor. Pendant deux heures, la centaine de personnes présentes ont pris connaissance de l’ampleur de la tâche qu’elles ont menée depuis un quart de siècle afin d’assurer la formation des nouveaux enseignants.

Une aventure débutée sur les chapeaux de roue en 1989, menée par un petit groupe d’irréductibles optimistes qui voulaient renverser la vapeur et assurer le maintien et le développement du groupe des enseignants francophones pratiquant leur métier dans leur langue maternelle auprès d’élèves de familles françaises.

En septembre 1990, le campus de Windsor ouvrait ses portes sur la rue Manning. Depuis, un millier d’enseignants ont été formés par la Faculté qui s’installera ensuite à l’école Georges-P-Vanier avant de finalement s’établir à l’école L’Envolée. « Nous avons déployé tous ces efforts pour implanter un campus pour, premièrement, répondre à la demande qui nous parvenait des conseils scolaires, soulignait Michel Laurier, doyen de la Faculté.

Les écoles étaient en plein essor et elles étaient confrontées à un fort roulement de personnel. Cette initiative a permis de stabiliser cette situation et de voir des gens formés et compétents s’enraciner dans la région. »

Selon lui, cela a permis aux futurs enseignants de ne plus suivre leur formation en anglais puisque, avec le campus local non seulement apprenaient-ils les normes pédagogiques mais, en plus, ils apprenaient à tenir compte de la réalité de l’enseignement en français dans une communauté en situation minoritaire. Finalement, a-t-il appris à plusieurs ce soir-là, l’Université d’Ottawa a comme mission, inscrite dans ses documents constitutifs, de favoriser le développement de la communauté franco-ontarienne.

« C’est un rôle que nous prenons au sérieux, poursuit M. Laurier. Former des enseignants, c’est fondamental dans le développement de la communauté, dans le développement d’un sentiment d’appartenance puisque ces enseignants que nous préparons sont ceux qui vont se retrouver en salle de classe. » Invitée à prendre la parole, Janine Griffore, sous-ministre adjointe au ministère de l’Éducation, a commencé par bien illustrer ce que voulait dire, il y a 25 ans, le terme roulement de personnel. Le développement du campus local a permis de changer la situation. « Maintenant, les candidates et les candidats provenant du Sud-Ouest, intéressés à l’éducation, peuvent faire leur formation initiale localement, mentionne-t-elle. Ils peuvent ensuite réinvestir leur talent dans nos écoles et au sein de notre communauté. »

Cette soirée, qui voulait souligner une étape importante dans le développement de la communauté, a donc rapidement pris un air d’hommages pour tous ceux qui se sont dévoués à initier puis à faire avancer les choses dans le secteur de l’éducation postsecondaire en français dans le domaine de l’enseignement.

Photo : Une centaine de personnes étaient présentes.