Normalement, la région de Windsor-Essex reçoit une moyenne de 94 mm de pluie. En septembre dernier, il en est tombé entre 80 et presque 200 mm suivant les différents secteurs, celui de Tecumseh ayant été particulièrement touché notamment sur le quartier traversé par le rue Lesperance et autour de l’école l’Essor.
« La journée a en effet été spéciale, indique Carole Papineau de l’Essor. Ce sont surtout les ateliers professionnels qui ont été touchés par l’eau qui remontait par les canalisations de drainage. On ne peut pas parler de dégâts sérieux et, tout était nettoyé au retour des élèves ce matin (vendredi) ».
Comme si le problème de l’eau envahissante n’était pas suffisant, l’école a dû être placée en code jaune en raison d’une fuite de gaz dans une résidence à proximité, forçant le confinement de tous ceux qui étaient à l’intérieur. Les écoles Sainte-Marguerite-d’Youville et Saint-Antoine ont également eu à composer avec la situation.
Pendant que du côté de Tecumseh les autorités invitaient la population à ne pas prendre la route sans absolue nécessité, du côté de Windsor, le maire Drew Dilkens a rapidement décrété l’état d’urgence, suivi un peu plus tard de Gerry McNamara. Cette désignation va permettre de recevoir des fonds du gouvernement provincial pour aider à dédommager les sinistrés.
Sur les ondes locales, le maire de Tecumseh indiquait qu’aucun système de gestion des eaux pluviales n’aurait pu suffire à la tâche devant un déversement d’eau si important et si rapide. C’est pourquoi, tout au long de la journée dans les deux municipalités, on a surtout mis l’accent sur le fonctionnement optimal des pompes permettant d’évacuer l’eau. Selon M. McNamara, un événement de ce genre se produit une fois par siècle ou moins.
À Windsor, on a évalué à plus de 100 le nombre de millimètres de pluie reçue, ce qui a également mis une certaine pression sur le réseau d’évacuation et forcé la fermeture de plusieurs établissements, dont le centre commercial Tecumseh. Également, une section de la rue Riverside a due être fermée à la circulation en raison de la chute de fils électriques sur la chaussée.
Du côté de l’édifice du Collège Boréal, hormis une infiltration d’eau en matinée et des stationnements littéralement recouverts de quelques pouces d’eau, il n’y pas eu de dommage et les activités se sont poursuivies normalement.
Daniel Richard