Lawrence Hill est connu pour son roman à succès Aminata. Avec Le Sans-papiers, il s’intéresse au sort des migrants venus des pays pauvres pour chercher asile dans les pays riches. Ce roman nous plonge dans un suspense palpitant, construit sur un entrelacement de voix et de destins ayant comme toile de fond une société en crise minée par la corruption et divisée sur des questions d’inclusion et d’exclusion.

Nous sommes en 2018, au large de l’Afrique et au sud de l’Inde, sur deux îles fictives : Zantoroland et Libertude. La première est pauvre et dirigée par un tyran, la seconde est un des pays les plus riches au monde. Le gouvernement y fait la chasse aux immigrants illégaux, les sans-papiers, dont fait partie Keita, « étranger sur un territoire étranger, dont la seule faute est d’exister là où sa présence est illégale ».

Keita, 24 ans, est le plus rapide coureur de Libertude. Il participe à des courses sous un pseudonyme, car les fonctionnaires de l’immigration sont partout. Il ne veut pas retourner au Zantoroland, ce pays qui a assassiné son père et kidnappé sa sœur.

Keita sait que « certains ont des clés pour entrer dans ce monde, mais que lui n’en a aucune ». Il découvre assez rapidement que, « ici-bas, il y a des gens qui passent des années à apprendre comment ne pas aider leur prochain ».

Le Sans-Papiers est la traduction de The Illegal. Le National Post et le Globe and Mail ont choisi Le Sans-papiers parmi « les meilleurs livres de l’année » en 2015. Une adaptation télévisuelle de ce roman est en cours.

Paul-François Sylvestre