Après avoir consacré des efforts importants pour redresser une situation qui devenait de plus en plus critique au fil des ans et avoir réussi à stabiliser les choses, le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent, Place Concorde, se tourne maintenant vers l’avenir. Tout est sur la table à cet égard et si l’objectif est de garantir l’avenir du Centre c’est pour pouvoir continuer à offrir des services et une programmation de qualité à la communauté.
Il y a quelques jours, les gestionnaires du Centre recevaient une excellente nouvelle de Patrimoine canadien : leur demande de subvention pour produire une étude et un plan de travail pour l’avenir a été acceptée à la hauteur de 30 000 $.
« Le timing pour cette démarche est excellent présentement, affirme Didier Marotte, directeur général de l’organisme. D’un côté, à titre de locataires dans la bâtisse, nous savons pertinemment que la croissance du Collège Boréal, que nous saluons, va finir par exercer une pression sur l’utilisation des locaux.
« Au cours des prochaines années, Boréal prévoit une croissance de plus de 50 % de leurs inscriptions et le collège offrira de nouveaux programmes à partir de l’an prochain, ce qui va attirer une nouvelle clientèle. On ressent déjà une certaine pression pour les locaux que nous utilisons de manière ponctuelle et ça n’ira pas en descendant.
« Nous avions donc le choix : attendre à la dernière minute ou nous doter d’un plan de travail réalisable et la subvention de Patrimoine canadien va nous permettre de faire cela ».
La contribution de l’organisme fédéral s’étale sur deux années, celle en cours et le prochain exercice financier. La portion de l’étude et du dépôt du plan va se faire très rapidement selon M. Marotte soit, entre septembre et décembre. « Nous allons présenter cela lors de la prochaine rencontre du conseil d’administration et nous allons aller de l’avant, poursuit-il. Le rapport devrait être déposé en décembre et, par la suite, en concertation avec les organismes sans but lucratif de la communauté, nous allons en orchestrer la mise en œuvre. »
Présentement, la communauté francophone peut compter sur deux centres principaux : Place Concorde et le Club Alouette en plus de différentes initiatives mises de l’avant par les communautés ethnoculturelles francophones. Il faut se demander si ce modèle, qui était excellent il y a 50 ou 25 ans est encore adéquat aujourd’hui et dans l’avenir.
« Dans les deux cas, nous comptons beaucoup sur les revenus de bar et de salle de réception pour assurer le fonctionnement, affirme M. Marotte. Or, ce marché est en baisse constante depuis quelques années comme le prouvent les résultats financiers annuels. »
La réalité de la diversité ethnoculturelle constitue également un défi de taille. « Il faut approcher ces groupes, souvent pas riches, et voir de quelle manière on peut les accompagner mais également, de quelle façon ils peuvent contribuer à la programmation et à la prestation de services », fait valoir le directeur général de Place Concorde.
En plus de toutes les activités planifiées cet automne, il y aura donc ce travail de fond dans lequel on place beaucoup d’espoir d’en arriver à imaginer un modèle viable pour le futur, un peu à l’instar du travail effectué par la Clé de la Baie il y a des années. « Eux aussi se retrouvaient avec une pléiade d’organisations. Ils ont trouvé un moyen de ramener tout le monde sous le même toit, ce qui a permis des synergies fructueuses ».
Photo: En cette année du 400e de la présence française en Ontario, le CCFWEK se lance dans la définition de son avenir avec l’aide de Patrimoine canadien.