Le 27 mars 1990, l’édition Metro du Windsor Star rapportait que le Conseil municipal avait autorisé un prêt de 90 000 $ au comité francophone qui militait depuis quelque temps pour acheter l’édifice Polonia Centre. Cet appui devait normalement compléter le financement nécessaire pour acheter l’édifice qui sera par la suite connu comme le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK). 

À l’époque, un jeune comptable, Donald Lassaline, avait fait la présentation devant les conseillers. Au moment de présenter leur requête, les membres du comité pouvaient se vanter d’avoir recueilli 525 000 $ dans la communauté en moins de trois semaines. Cependant, trois jours plus tard, devant le tollé général des autres organisations communautaires, le comité retirait sa demande.

Le 28 mars prochain, on célébrera le 25e anniversaire de fondation du Centre dans le cadre d’une soirée hommage au cours de laquelle la contribution de certains fondateurs sera soulignée. Parmi eux, Emmanuel Chayer qui déclarait, le 30 mars 1990, que toute la publicité faite autour du prêt de la Ville avait au moins permis de sensibiliser l’ensemble de la communauté que quelque chose se passait, ce qui, ultimement, permettra d’accélérer l’entrée de fonds. 

À l’époque Dwight Duncan, qui sera plus tard ministre ontarien des Finances, était conseiller municipal et avait appuyé la demande de prêt. « La communauté francophone a fait preuve de beaucoup de classe en retirant sa demande puisque cela nous a évité de devoir renverser la décision initiale », avait-il commenté.

Depuis ce temps, le Centre est devenu un lieu de rassemblement pour les membres de la communauté. Le Club Richelieu Windsor y a établi ses pénates depuis longtemps. À une époque, il y avait une piscine et un centre de conditionnement physique. À l’heure actuelle, l’édifice appartient au Collège Boréal et des activités communautaires continuent de s’y dérouler. 

Le Centre a connu sa part de soucis au fil des ans, surtout financiers. Au moment de célébrer son 25e anniversaire, il y a encore des questionnements quant à son avenir, mais, le 28 mars, ce sera surtout le moment de célébrer et de souligner l’évolution de la communauté au cours du dernier quart de siècle.

Photo: La contribution d’Emmanuel Chayer sera soulignée.