(D.R.) Le 3 mars dernier, l’organisme Partenariat local d’immigration Windsor-Essex tenait son forum annuel au Club Caboto à Windsor. Plus de 200 représentants de groupes communautaires avaient accepté l’invitation dont Jacques Kenny et Yvan Poulin (Entité de planification des services de santé en français), Lynn Maher (RDÉE-Ontario), Frédéric Boulanger (Boréal) et Didier Marotte (CCFWEK).
Au menu de cette rencontre, neuf présentations en rafale portant sur des sujets variés tels que la cérémonie d’assermentation à la citoyenneté, un guide alimentaire multiculturel, l’immigration francophone, les carrières en agriculture et un compte-rendu du processus d’accueil des réfugiés syriens. Donc, un forum axé sur la diversité ethnoculturelle de Windsor et de la région.
En date de 2011, une personne sur quatre vivant à Windsor-Essex était un immigrant alors qu’entre 2006 et 2011, 10 140 nouveaux arrivants s’y sont installés. Fait intéressant, les deux tiers détiennent un diplôme universitaire et les autres arrivent avec une formation de niveau collégial.
Dans le cadre de sa présentation, Christelle Desforges du Réseau de soutien à l’immigration francophone de la région Centre-Sud-Ouest de l’Ontario a indiqué que la communauté de Windsor accueille 3,5 % des immigrants. « Ce qui importe pour nous, ce n’est pas tellement la quantité de nouveaux arrivants mais leur qualité », dit-elle. Officiellement, l’objectif visé pour les immigrants francophones dans la région est de 5 %. Windsor compte 102 différentes cultures identifiées.
Le secteur agricole, cet autre grand vecteur économique de la région, est toujours en processus de recrutement de travailleurs qualifiés et motivés. En date de 2011, 825 immigrants travaillaient dans ce domaine et c’est pourquoi Jeanine Lassaline-Berglund de la Ville de Leamington a présenté les voies prometteuses dans le domaine de l’agroalimentaire. Après la fermeture de l’usine Heinz, le secteur de la transformation a repris du poil de la bête. Récemment, la Ville s’est vue confier le mandat d’accueillir certains des 1000 réfugiés supplémentaires attendus dans la région de Windsor-Essex d’ici la fin de l’année.
Au total donc, une rencontre intéressante et fructueuse pour tous les participants qui ont pu en apprendre davantage sur la réalité de l’accueil des nouveaux arrivants « qui vont compter de plus en plus dans l’avenir des communautés francophones régionales», comme l’a souligné Mme Desforges.
Photo: Christelle Desforges a rappelé l’importance de la qualité des immigrants qui arrivent dans la région.