Une dizaine de représentants des communautés francophones se sont réunis le mercredi 13 mars au Centre des adolescents à Windsor pour écouter la députée libérale d’Orléans et ancienne ministre ontarienne des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, venue échanger sur les enjeux majeurs de la francophonie et de la démocratie, en l’occurrence le droit de vote.

D’entrée de jeu, elle a indiqué que son but est d’écouter les communautés francophones de la région et discuter avec elles des meilleures façons possible de soutenir les organismes francophones à Windsor et améliorer certains services.

Les domaines de l’éducation, de l’immigration, de la santé et surtout leurs aspects économiques ont dominé les débats. Les participants à cette rencontre ont tour à tour, chacun dans son secteur d’intervention, pris la parole pour discuter des services offerts en français, des difficultés rencontrées et ont proposé des solutions.

Dans le domaine de l’éducation, l’épanouissement de la francophonie passe par l’immigration francophone. Pour y parvenir, « il faut attirer les nouveaux arrivants francophones et les retenir dans la région », estime Yasmine Joheir, présidente du comité local en immigration francophone.

Après avoir exposé d’une façon succincte la situation générale des services de santé en français à Windsor, Constant Ouapo, directeur général de l’Entité de planification des services de santé en français Érié-St. Clair/Sud-Ouest estime qu’il est important que « des organismes travaillent en synergie pour informer la population francophone sur ses droits, sur l’importance de la demande active des services de santé en français, et ce, afin d’assurer la vitalité de la communauté ».

Les intervenants sont unanimes à reconnaître qu’ils ont une ferme volonté de travailler toujours main dans la main pour le développement de tous les secteurs essentiels de la francophonie. Toutefois, les leviers économiques et sociaux manquent, ce qui risque de saper les efforts des acteurs communautaires pourtant bien engagés à porter bien haut le flambeau de la francophonie, estiment certains d’entre eux.

Le droit de vote aussi faisait partie des échanges car en date du 3 avril prochain, Marie-France Lalonde compte déposer un projet de loi privé concernant la démocratie. C’est pour cette raison qu’elle a voulu connaître les points de vue des uns et des autres par rapport au droit de vote. Selon les participants, l’accent devrait être mis sur l’éducation et la sensibilisation de la communauté afin qu’elle puisse comprendre que voter est à la fois un droit et un devoir civil.

Au sortir des discussions, la députée a estimé que les échanges ont été informatifs, enrichissants, fructueux et elle a réitéré son engagement de porte-parole à Queen’s Park afin que « la voix des francophones soit bien entendue au sein du gouvernement Ford ». La première lecture et le débat sur ce projet de loi privé sont fixés en chambre le 3 avril prochain, tandis que la deuxième lecture devrait avoir lieu le 18 avril.

PHOTO: Marie-France Lalonde (deuxième rang, quatrième de gauche) en compagnie de représentants d’organismes

SOURCE: Gabriel Nikundana