Depuis quelques mois, plusieurs anciens joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) sont décédés. Il n’y a qu’à penser à Jean Béliveau, Elmer Lach et, le 26 avril dernier, Marcel Pronovost, résident de Windsor depuis sa retraite, s’éteignait. 

Sa carrière dans la LNH couvre plusieurs décennies comme joueur, entraîneur adjoint et même entraîneur-chef. D’ailleurs, l’intervalle de 53 ans entre son premier et son dernier championnat constitue un record dans l’histoire du hockey professionnel. Comme hockeyeur, il s’est aligné avec les Red Wings de Détroit et les Maple Leafs de Toronto. Avec l’équipe américaine, il a participé à la conquête de quatre Coupe Stanley et, plus tard, il était de l’équipe qui a remporté la dernière Coupe Stanley à avoir défilé dans les rues de Toronto en 1967. 

Défenseur « défensif » dans le langage d’aujourd’hui, M. Pronovost a quand même marqué 88 buts et récolté 257 mentions d’aide au cours d’une carrière de 20 ans (1206 parties) en plus des rencontres en séries éliminatoires. Il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1978. 

Après avoir raccroché ses patins, il est demeuré dans l’univers du sport national canadien en devenant entraîneur (Olympiques de Hull et des Spitfires de Windsor, Cougars de Chicago lors de la saison inaugurale de l’Association mondiale de hockey en 1972-1973, Sabres de Buffalo pendant 104 parties lors des saisons 1977-1978 et 1978-1979 et il a brièvement occupé le poste d’entraîneur adjoint chez les Wings). 

Il a par la suite été embauché par la Centrale de dépistage de la LNH puis, en 1990, il s’est joint à l’équipe des Devils du New Jersey, toujours comme dépisteur. C’est d’ailleurs avec cette équipe qu’il a remporté trois autres Coupe Stanley, portant son total de bagues à huit, un sommet pratiquement impossible à atteindre dans le contexte actuel où beaucoup d’efforts sont mis, notamment le plafond salarial, pour éliminer les disparités entre les équipes. 

Marcel Pronovost s’est éteint à l’âge de 84ans. Il était issu d’une famille de hockey; trois de ses frères ont joué dans la LNH et son petit neveu, Anthony Mantha, est l’espoir de premier plan des Red Wings de Détroit. 

Malgré une carrière passée dans un milieu anglophone, Marcel Pronovost  était demeuré francophone dans le cœur et dans la vie de tous les jours.  

Photo: Marcel Pronovost