Après avoir porté le projet de relocaliser la maison Saint-Pierre construite au 19e siècle et transportée sur son site actuel à Belle Rivière, Victoria Beaulieu et Elizabeth McInnis ont dû prendre la difficile décision de laisser tomber. L’opération n’est cependant pas définitivement enterrée et devrait être réalisée sous la houlette de nouveaux dirigeants qui ont récemment présenté leur projet devant le conseil de Belle-Rivière.
On se rappellera que les deux femmes voulaient faire déménager la maison sur le terrain d’un musée situé à proximité pour en faire un centre d’interprétation de la vie des francophones à l’époque. Pour y arriver, elles devaient amasser la somme de 45 000 $, une démarche qui s’est déroulée l’automne dernier.
« Malheureusement, nous n’avons pas reçu l’appui auquel Maidstone and Area Historical Society s’attendait. Nous avons réussi à recueillir 13 000 $ dans la communauté mais, cela nous laisse très loin de notre objectif », indique Mme Beaulieu. Cette récolte décevante lui fait également dire qu’il n’y avait pas de réel enthousiasme dans la communauté ou auprès des descendants de la famille Saint-Pierre. Mmes Beaulieu et McInnis espéraient pouvoir présenter une demande de subvention auprès de la Fondation Trillium mais, un récent changement dans les règles de présentation de projet a été « le dernier clou dans le cercueil ».
En novembre dernier, la Fondation a décidé que dorénavant, il y aurait une seule ronde de demandes pour les projets en immobilisation. Les demandes seront dorénavant acceptées en octobre. « Si vous ne réussissez pas, vous devez attendre un an. Auparavant, il y avait trois périodes par année durant lesquelles on pouvait s’adresser à Trillium », poursuit Mme Beaulieu.
Ce nouveau calendrier aurait pu reporter de deux ou trois ans les travaux de restauration dont la maison a bien besoin puisque l’argent recueilli dans la communauté devait uniquement servir à défrayer les coûts du déménagement, des fondations et d’installation de la maison.
Ce revers n’affecte pas les projets de la société historique. Par exemple, le projet d’interprétation de la vie des coureurs de bois à l’époque de la traite des fourrures par des acteurs (Maidstone Voyageur) se poursuit.
Photo : Victoria Beaulieu et Elizabeth McInnis.