C’est en compagnie de 17 intervenants de la région que Madeleine Meilleur, procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones, a fait le tour de la situation de la communauté franco-ontarienne de Windsor-Essex et Chatham-Kent le 18 octobre dernier au Centre communautaire francophone de Windsor.
Pour l’occasion, les milieux de l’éducation, de la santé, du développement économique, de l’emploi, de l’intégration des nouveaux arrivants et du milieu communautaire étaient représentés autour de la table. À tour de rôle, les intervenants ont fait part à la ministre Meilleur d’un bref état de la situation dans leurs champs d’action respectifs et évoqué les grands défis auxquels ils sont confrontés.
Dans le secteur névralgique de l’éducation, l’annonce du passage à une formation de deux ans pour les futurs enseignants soulève des questions sur une possible, même si temporaire, baisse dans le nombre d’enseignants disponibles à l’embauche dans deux ans. Le problème de l’éducation postsecondaire en français et surtout dans le Sud-Ouest a également été soulevé.
Dans le secteur de la santé, le développement d’un réseau de fournisseurs de services en français semble rencontrer certaines difficultés, et ce, malgré les efforts mis de l’avant par les intervenants en place. Il a également été question de la difficulté à recruter des administrateurs francophones pour siéger au RLISS Érié/St. Clair. Dans le même ordre de préoccupations, la ministre a été informée du fait que seuls les étudiants en santé du Collège St. Clair sont acceptés pour des stages au terme de leur formation académique. Elle s’est engagée à examiner sérieusement cette situation.
Les représentants du secteur communautaire ont fait état des activités et interventions en cours tout en soulevant le problème du financement récurrent.
En regard des nouveaux arrivants, Mme Meilleur a pu constater que le dossier de la reconnaissance des acquis suscite également des interrogations dans la région. Elle a, en partie, rassuré les participants en rappelant que, depuis quelques années, le gouvernement a multiplié les interventions en vue de trouver une solution à cet état de fait, en concertation avec les associations professionnelles.
Sur le plan de la progression de l’identité francophone, il a été noté qu’il y avait du travail à faire pour en arriver à ce que les élèves des conseils francophones s’identifient de facto comme des Franco-Ontariens.
Au terme de la rencontre, Mme Meilleur a invité les participants à ne pas hésiter à contacter son bureau pour lui faire part de certains problèmes ou pour lui acheminer certaines recommandations, notamment pour les nominations de francophones pour siéger aux différents conseils d’administration.
Photo : Une vingtaine d’intervenants ont rencontré Mme Meilleur.