Il en est question depuis le début des années 1990 et, un quart de siècle plus tard, les premiers éléments de ce projet de pont commencent à surgir de terre.
Le 28 avril dernier, dans les locaux du McKensie Hall, l’Autorité du pont Windsor-
Détroit (APWD) son Assemblée générale annuelle devant une soixantaine de personnes réunies dans l’ancienne salle de ce palais de justice reconverti en centre communautaire et culturel dans le secteur Sandwich.
Au cours de sa seconde année d’activité, l’Autorité a augmenté la cadence de ses actions et interventions notamment en procédant à l’acquisition de propriétés à Windsor et à Détroit, en accélérant les travaux préparatoires de la plaza frontalière canadienne et en procédant au déplacement des services publics (gaz, électricité, aqueducs, câble) des deux côtés de la rivière.
Suite à l’acquisition de propriétés à Détroit et, en dépit de l’obstruction du propriétaire du pont Ambassador qui possède également des actifs dans le secteur, les travaux préparatoires ont été mis en chantier. La demande de qualification pour les entreprises et consortiums intéressés à ce projet en partenariat public-privé
est réalisée et six soumissions ont été déposées. La demande de proposition permettra d’arrêter un choix sur le groupe qui concevra, construira, financera, exploitera et entretiendra le pont international Gordie-Howe.
À quoi ressemblera le pont? Pour l’instant, il n’y a pas de réponse. Selon les devis, il s’agira d’un pont à six voies, d’une longueur de 2,5 km composé de trois parties : la travée au-dessus de la rivière Détroit et les deux approches. S’agira-t-il d’un pont à haubans ou d’un pont suspendu classique? Encore là, ce sera déterminé lorsque le concept sera retenu. Cependant, le pont sera accessible pour les vélos et les gens qui voudraient passer d’un pays à l’autre à pied. Des ententes ont été négociées, notamment avec les services frontaliers du Canada et des États-Unis à cet égard.
Sur le plan financier, la dernière année a permis à l’Autorité de passer en vitesse supérieure. Ses actifs financiers qui étaient de 2,9 millions $ en 2015 ont bondi à 81,1 millions $ et, au moment de conclure l’année financière, les excédents liés aux activités étaient passés de 9,1 millions à 116, 6 millions. Toute cette activité a nécessité l’embauche de personnel et, à la fin du mois de mars 2016, l’APWD comptait 40 employés par rapport à 13 il y a un an.
La date de livraison de l’infrastructure complètement terminée reste encore à déterminer.

Photo : de gauche à droite : Dwight Duncan, Michael Cautillo, Linda Hurdle, Marie Campagna, André Juneau et Craig Rix de l’APDW.