Alexia Grousson
Il y a quelques mois, le Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent (CCFWEK) a été approché par Patrick Breton du Centre franco-ontarien du folklore de Sudbury afin de proposer une initiation à la danse callée. En parallèle, les diverses activités étaient en collaboration avec des organismes responsables des aînés afin que ces derniers puissent être inclus dans les activités communautaires locales.
« L’objectif du Centre franco-ontarien du folklore est d’initier les participants à ce type de danse traditionnelle pour qu’ensuite, ils puissent la reproduire de manière autonome et ainsi la perpétuer dans la région. Ils souhaitent aussi mettre en avant ce patrimoine générationnel que la plupart des aînés connaissent mais pas forcément la nouvelle génération », explique Marine Lefèvre, gestionnaire des programmes et services subventionnés au Centre communautaire.
En ce sens, l’organisme a offert deux volets : un atelier de formation de « calleur », avec Jean-François Berthiaume, et plusieurs soirées pour mettre en pratique et démontrer ses talents artistiques. Les danses callées sont des danses guidées qui se font à 2, 4 ou 8 personnes. Il s’agit d’un mélange entre les danses carrées et celles en ligne, qui s’exécutent sur des chansons de musique traditionnelle instrumentale avec du violon. Une première démonstration s’est tenue lors du souper Richelieu au Collège Boréal, en présence d’environ 70 personnes.
La formation a eu lieu le lendemain matin, le 23 novembre. Le CCFWEK avait approché trois personnes pour leur proposer de devenir des « calleuses ». Il s’agit de Chiara Langelin, Solange Gauvin et Gaëtane Danis. Chacune a appris à diriger un des trois types de danses afin de pouvoir guider lors d’une soirée prévue le même jour, au Carrefour communautaire, et le lendemain, au Club Richelieu.
« L’avantage de ces danses est qu’elles sont simples à apprendre. On peut sauter, marcher, tourner autour des autres, changer de partenaire, bref, on s’amuse facilement. Elles sont aussi accessibles à tous. Par exemple, un des aînés avait sa canne pour danser. On peut aussi venir entre amis et en famille. C’est vraiment un échange intergénérationnel, on a vu les jeunes danser avec les moins jeunes. Peu importe comment on danse, le plus important c’est de partager un bon moment, tisser des liens, intégrer les nouveaux arrivants et apprécier ceux qui sont là depuis longtemps. Ce type de soirée fonctionne vraiment bien et nous espérons en faire plus souvent », conclut Marine Lefèvre.
Photo (CCFWECK) : Les participants écoutent la calleuse expliquer les types de danses et les pas.