Les églises Ste-Anne, à Détroit, et l’Assomption, à Windsor, sont situées presque face à face des deux côtés de la rivière 

Détroit. On dit qu’elles sont pratiquement jumelles tellement elles se ressemblent. « Ceci est probablement dû au fait qu’elles sont représentatives d’un courant architectural qui prévalait au XIXe siècle », affirme l’historien Guillaume Teasdale.

L’église Ste-Anne dessert la deuxième plus ancienne paroisse catholique des États-Unis. Celle de l’Assomption, de ce côté-ci de la rivière, accueille les catholiques de la plus vieille paroisse en Ontario. 

Construite en 1886, l’église Ste-Anne est située non loin du pont Ambassador et connaît présentement, à l’instar de celle de Windsor, des problèmes qui nécessiteront des rénovations et beaucoup de restauration. Comme les fonds sont difficiles à ramasser, celle de Windsor a fermé ses portes l’automne dernier et la même menace pèse sur l’église Ste-Anne.

Le 7 décembre dernier, environ 300 paroissiens de Windsor et de Détroit se sont réunis à l’église Ste-Anne afin de contribuer à amasser les fonds nécessaires à la poursuite des activités à cet endroit et, également, à l’église de Windsor. On évalue à environ 10 millions $ la somme nécessaire pour ajuster l’édifice aux normes actuelles alors que dans le cas de l’église Assomption, le coût estimé de la mise à niveau est de 15 millions $.

Pas moins de 200 francophones de la région de Windsor participaient à l’événement au cours duquel une visite des lieux a été pilotée par un guide. Le repas partagé par les convives avait été préparé dans les cuisines du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent et incluait, évidemment, des mets canadiens traditionnels. Les membres de la Chorale du Tricentenaire s’étaient déplacés pour l’occasion. Ils en ont profité pour interpréter plusieurs airs traditionnels de la saison des Fêtes. 

Photo : Ed Goodfellow Photography