Le 16 octobre dernier, une trentaine d’anciens de l’École de commerce – cohorte 1976 – se sont retrouvés au bar l’Oasis de Place Concorde pour renouer contact, se remémorer certains événements marquants et s’amuser.
Dans le groupe, certains tels Didier Marotte, Micheline Duguay-Lévesque et Michel Brassard ont fait carrière dans le développement de la communauté. Comme ils étaient diplômés d’une école de commerce, un bon nombre s’est lancé en affaires. En 1976, la communauté est encore loin d’avoir ses propres écoles et ses conseils scolaires. Ainsi donc, l’École de commerce (1970 aujourd’hui Catholic Central) est une institution d’immersion créée vers la fin des années 1960 où les cours sont dispensés dans les deux langues officielles du pays.
Comme le souligne Michel Brassard, « c’était une période où il y avait beaucoup de revendications en faveur de la création de conseils scolaires et d’écoles francophones dans la province ».
« À l’époque, nous avions appris que le ministre de l’Éducation, Thomas Wells, était à Windsor et qu’il s’était installé à l’hôtel Holiday Inn (aujourd’hui disparu) au bord de la rivière. Nous avions loué des autobus et tous les élèves et le personnel, de la 8e à la 12e année sont descendus en ville pour former une chaîne humaine autour de l’hôtel. » La manœuvre aurait, pour le moins, inquiété le ministre semble-t-il. Environ 125 francophones fréquentaient cette école dont le programme francophone était sous la responsabilité d’André Comeau.
Près de 40 ans après avoir reçu leurs diplômes, c’est donc avec plaisir que les membres de ce groupe très spécial se sont retrouvés. « Généralement, on s’arrange pour se voir une fois tous les cinq ans. Lors de la dernière réunion, quelqu’un a proposé l’idée de tenir une rencontre annuelle et c’est probablement ce qui va arriver. »
Entre eux, ils aiment s’appeler les pionniers et, non sans raison, à l’instar de milliers d’autres Franco-Ontariens, jeunes et moins jeunes à l’époque, ils peuvent se dire qu’ils ont contribué à l’obtention de réseaux scolaires francophones de qualité qui attirent aujourd’hui de plus en plus d’élèves chaque année.
Photo: Quelques anciens de l’École de commerce le 16 octobre dernier.