Le 7 octobre dernier, les élèves de l’École élémentaire catholique Saint-Antoine à Tecumseh devaient voter pour déterminer laquelle, de la douzaine de dindes imaginées dans les classes, allait être déclarée gagnante.
À Saint-Antoine, c’est à Noël que l’on déguste la dinde. Pour l’Action de grâce, « on a donc demandé aux élèves d’imaginer une dinde qui parlerait des valeurs de l’école : catholicité, francité », indique Mme Magella Brûlé, directrice de l’établissement. L’autre critère imposé à chaque classe : l’animal imaginé devait tenir sur un pupitre.
Chose certaine, tous les élèves ont fait preuve d’une imagination fertile non seulement pour le concept général mais également pour les détails qui font de chaque œuvre, quelque chose de tout à fait unique.
Les plus vieux ont donc imaginé une dinde flanquée d’un drapeau franco-ontarien, portant un chapelet au cou et vêtue d’une toge. Pour réaliser ce concept, la recette peut surprendre : une citrouille (corps), un ballon de football (tête), des gants de caoutchouc, quelques plumes et des lunettes de sécurité… L’ensemble constitue un personnage sympathique que l’on peut imaginer facilement comme le héros d’une bande dessinée.
Dans une autre classe, les élèves ont privilégié l’abstraction comme choix artistique. À partir de pages de journaux pliées, ils ont créé une forme en éventail ornée de plumes qui tient lieu de corps. La queue de « l’animal » est composée de cônes en papier-construction déclinés en deux couleurs.
D’une classe à l’autre, le visiteur a vraiment l’impression de changer d’univers et d’imaginaire. Les classes des plus jeunes font preuve d’une habileté remarquable dans le choix et le traitement des matériaux. Selon Mme Brûlé, cela s’explique par le fait qu’aux niveaux maternelle et jardin, ils font beaucoup de projets avec toutes sortes de matériaux, ce qui leur permet de faire des choses bien réussies.
Daniel Richard