En mai 1968, l’école Georges-Vanier (sans le « P ») était inaugurée à Windsor. Il s’agissait à l’époque d’un bâtiment qui introduisait des nouveautés architecturales et dont le premier principal, André A. Bissonnette disait : « Nous sommes fiers de notre école dont le style incarne du traditionnel et du moderne, favorisant ainsi la flexibilité requise pour l’expérimentation ».
Le samedi 12 mai, devant un auditoire qui emplissait le gymnase /auditorium, était célébré le 50e anniversaire de l’École élémentaire catholique Georges-P.-Vanier, sa dénomination actuelle. En 1968, l’école avait été construite pour accommoder 22 classes. Cependant, cette année-là, seulement 12 classes seront mises en service ainsi « qu’une salle à dessin, un laboratoire, un gymnase et le plus grand centre de ressources (bibliothèque) des écoles séparées de Windsor », rappelle le message inaugural de M. Bissonnette.
L’ouverture de Georges-Vanier marquera la fin des écoles Saint-Pierre et Saint-Rosaire dont les élèves seront transférés vers le nouvel édifice. Autre temps, autre mœurs, comme l’anecdote d’un des premiers élèves de 1968, Terry Morais l’illustre bien : « C’est en mai 1968 que nous sommes arrivés ici. Au début, l’école s’appelait Georges-Vanier. On était, avant ça, à l’école Saint-Pierre à côté de l’aréna de Riverside. Nous, les élèves de 8e année, on nous a demandé d’aider à embarquer les pupitres et les chaises dans un transport. On a donc tout embarqué dans la remorque. Ensuite, les élèves de 8e année sont aussi montés avec les meubles. Ils ont fermé les portes et, dans la noirceur, nous sommes déménagés ici à Vanier. On ne ferait plus cela aujourd’hui mais ça, c’est un gros souvenir ». M. Morais se rappelle le nom de son enseignant (Camille Thomas), du principal, et de la présence de deux religieuses qui enseignaient en 8e année.
Au début, l’enseignement se fait dans les deux langues officielles mais, déjà le principal annonce qu’il accentuera le caractère français. « De cette façon, nos enfants pourront préserver leur langue et leur culture tout en contribuant pleinement au progrès culturel, économique et technique de leur province et de leur pays », précise-t-il.
Cinquante ans plus tard, Jacques Kenny, président du Csc Providence, souligne, dans son allocution d’ouverture : « C’est avec beaucoup de fierté et d’émotion que nous sommes réunis aujourd’hui d’abord pour souligner le 50e anniversaire de l’école, pour rendre hommage à toutes les personnes qui ont contribué à bâtir notre école, et à ceux qui y oeuvrent aujourd’hui et pour célébrer nos nombreuses réalisations individuelles et collectives ».
M. Kenny a manifesté sa fierté face à ce qui se fait dans cet établissement qui contribue « activement à l’épanouissement de notre culture franco-ontarienne et de notre foi. J’en suis très fier! ».
La rencontre qui a débuté par une messe s’est poursuivie par la présentation de différents témoignages qui allaient tous dans le même sens : l’école Georges-P.-Vanier est un endroit spécial qui a permis à des milliers de jeunes d’acquérir non seulement de nouvelles connaissances mais aussi des valeurs qu’ils ont mises en pratique par la suite.
Afin de faire revivre le chemin parcouru au cours des 50 dernières années, des expositions thématiques avaient été mises en place dans des salles de classe : les sciences d’hier et d’aujourd’hui, nos beaux souvenirs (présentés par tranche de dix années), les équipements de jeux etc.
La partie protocolaire complétée, les gens se sont dispersés dans les différents locaux pour revivre des souvenirs et, parfois, retrouver de vieilles connaissances. Un goûter complétait la visite.
PHOTO: Jacques Kenny, président du Csc Providence, s’adresse à l’assistance.