Pour plusieurs, Beethoven est synonyme de la Neuvième symphonie, des sonates pour piano et des variations héroïques, entre autres. Sa vie amoureuse reste moins connue. Or, voici que le roman Élise et Beethoven, de K. E. Olsen, plonge allègrement dans cette arène et nous propose une aventure toute aussi bizarroïde que rocambolesque.
Publié dans la collection 14/18 des Éditions David, ce roman s’adresse d’abord aux ados, mais saura plaire aussi bien aux adultes. Trois des principaux personnages sont des ados : la musicienne Élise qui vit avec sa mère depuis la séparation de ses parents, ses amis Grégoire, maniaque de l’archéologie, et Sophie, mordue de criminologie.
En compagnie de ses deux amis, de son père et de son professeur de musique, Élise s’envole vers l’Allemagne et l’Autriche en vue de prouver l’authenticité d’une œuvre de Beethoven. Rien de moins que cela! Du coup, Élise entend résoudre un mystère qui plane sur sa famille et rétablir la réputation de son père.
On devine dès le prologue qu’Élise et ses amis vont réussir à surmonter toutes sortes d’obstacles et résoudre une intrigue de portée mondiale. Cela semble parfois arrangé avec le gars des vues. Je crois qu’il aurait été plus réaliste de faire subir au moins un échec à Élise. Par exemple, elle aurait pu se classer deuxième au cours international de musique tout en étant première dans le cœur de ses parents.
Illustratrice et peintre, K. E. Olsen écrit souvent avec un pinceau. Ainsi, pour décrire Grégoire, elle note qu’il « avait sa fameuse mèche blonde et rebelle, toujours en forme d’apostrophe ». Au sujet de Sophie, l’auteure mentionne qu’elle a « un petit nez en trompette, sur lequel reposait une énorme paire de lunettes en forme d’œil de chat ».
Un petit détail concernant Élise m’a replongé dans mes cours universitaires. La romancière écrit que l’adolescente « regardait travailler ses coéquipiers et se contentait d’être leur rédactrice ». C’est exactement ce que je faisais dans mon cours de statistiques; je laissais me coéquipiers faire les calculs pour ensuite tout mettre ça au propre.
Le roman ne manque pas d’humour. Ainsi, au sujet de Beethoven et Schubert, Grégoire pose la question suivante : « – Que font ces deux grands compositeurs depuis leur enterrement? – Aucune idée… – Ils décomposent. »
Originaire de Trois-Rivières, K. E. Olsen habite aujourd’hui à Kelowna, en Colombie-Britannique. Auteure, illustratrice et enseignante, elle réalise des œuvres à l’acrylique et des eaux-fortes, tout en se consacrant l’écriture de livres pour enfants et à la production de ressources pédagogiques. Élise et Beethoven est son premier roman publié aux Éditions David.
K. E. Olsen, Élise et Beethoven, roman, Ottawa, Éditions Davis, coll. 14/18, 2014, 200 pages, 14,95 $.