Trois élèves de l’école secondaire E.J. Lajeunesse sont repartis, le 24 mars dernier, avec une première place dans l’un des trois défis proposés au concours de robotique. Jeunes passionnés, créateurs et innovateurs de la 6e à la 8e année se mesuraient dans des défis technologiques d’envergure lors de la première édition du Grand défi robotique. Cette compétition amicale favorisait le travail d’équipe et l’ingéniosité tout en initiant près de 200 élèves à l’ingénierie et à la technologie. Au total, 41 équipes de 11 écoles du Conseil scolaire catholique Providence se sont mesurées et entraidées toute la journée.

Le défi Sumo était sans contredit le plus populaire parmi les trois proposés. L’esprit de compétition et d’affrontement a su allumer les spectateurs autant que les participants. Le robot programmé par les membres imaginatifs devait affronter une autre création sans sortir de la zone de compétition. Kurtis Paquette, 13 ans, participant de l’équipe gagnante de ce défi, était très heureux de sa participation et surtout de sa victoire : « J’ai aimé être avec d’autres équipes en compétition ». 

Pour plusieurs, cette expérience était nouvelle, mais pour le vainqueur de 8e année, son goût de construction ne date pas d’hier. « Depuis que je suis jeune, je fais des constructions en Lego, mais j’avais le goût d’en faire plus et de travailler en équipe, raconte-t-il. Je me suis donc inscrit au club de robotique de mon école ». Interrogé sur les difficultés rencontrées, spontanément Kurtis Paquette affirme qu’en général, c’est la construction de son robot – qu’il peaufine depuis janvier avec ses amis Quinn Simard et Christopher Prieur – qui lui a posé plusieurs problèmes. Kurtis avoue que cette expérience le dirige pour l’avenir : « Oui, j’aimerais peut-être être ingénieur plus tard ». 

Quant aux deux autres défis proposés, les ingénieurs en herbe devaient effectuer des manœuvres spécifiques. Les élèves mesuraient la précision du robot, le succès de la programmation ainsi que le niveau de contrôle de la machine. C’est une des équipes de l’école élémentaire St-Edmond qui est repartie grande première au défi Eaux profondes. Quant au dernier test, Alerte générale, c’est une seconde équipe de l’école E.J. Lajeunesse qui a remporté la première place. 

« Les élèves nous dépassent! On a inventé des tâches qu’on pensait très difficiles et les enfants ont trouvé une manière de régler le problème en 15 ou 20 minutes », a expliqué Mark Phillips, conseiller pédagogique en apprentissage par expérience.

Au Central Park Athletics, là où avait lieu le Défi robotique, l’ambiance était plus à la fête, à l’entraide et la coopération, qu’à la compétition. Interrogée, au son du DJ en toile de fond, l’une des équipes de l’école Pavillon des Jeunes explique : « On défait notre robot pour donner des pièces puisqu’on est éliminé. On aide une autre équipe de notre école ». Sourire aux lèvres en regardant deux équipes s’affronter, Aimee Henry, accompagnatrice en Technologie-Pédagogie, lance « C’est beau de voir l’engagement, le raisonnement et le travail d’équipe! ».

Cette initiative visait à initier les élèves aux sciences et aux nouvelles technologies et à favoriser la persévérance et la réussite scolaire des jeunes francophones. « Le but, c’est d’intéresser, d’en faire un projet communautaire et d’entraide, et ce, tout en français », précise M. Phillips. 

Même le responsable de la musique, Pier-Bernard Tremblay, ajoutait sa couleur à l’évènement en ne mettant que de la musique festive de tous genres, en français seulement. « Les élèves bougent, semblent aimer, dit-il. Le but c’est de leur montrer que de la musique le fun en français, ça se fait ». 

 

Photo:  L’équipe gagnante de l’école E.J. Lajeunesse. De gauche à droite : Christopher Prieur, Kurtis Paquette et Quinn Simard