C’est une nouvelle d’importance et ce n’est pas demain la veille qu’elle disparaîtra des médias franco-ontariens. En effet, la composition du Conseil des gouverneurs de l’Université de l’Ontario français a été annoncée dans la matinée du 9 avril. Les noms de ceux qui seront responsables de mettre sur pied la nouvelle institution sont donc désormais connus, et leurs actions à cet égard seront suivies avec intérêt au cours des prochains mois.
Sans surprise, l’ancienne commissaire aux langues officielles du Canada, Dyane Adam, a été nommée présidente. Les onze autres gouverneurs sont issus des secteurs publics, communautaires, du monde des affaires et du milieu de l’enseignement. Ainsi, au chapitre de l’enseignement supérieur, on trouve Frédéric Dimanche, professeur et directeur de l’École de gestion hôtelière et de tourisme à l’Université Ryerson, et Marième Lo, professeure à l’Institut d’études africaines et féminines de l’Université de Toronto.
En ce qui touche les organismes de la francophonie ontarienne, ils sont représentés par Florence Ngenzebuhoro, directrice générale du Centre francophone de Toronto, Glenn O’Farrell, président-directeur général du Groupe Média TFO et Fété Kimpiobi, une résidente de Welland bien connue dans sa région pour être la directrice générale de l’organisme Solidarité des femmes et familles immigrantes francophones du Niagara (Sofifran).
Le Conseil des gouverneurs bénéficiera d’une forte expertise du secteur privé car cinq de ses membres en sont issus. Marie-Andrée Vermette, avocate au sein du cabinet WeirFoulds, Rodrigue Gilbert, conseiller en transport et logistique chez PwC Canada, Jean Michel Beck, fondateur et président-directeur général de Aecon, Jacques Naud, premier vice-président, ventes et distribution, chez Knowledge First Financial et Normand Côté, vice-président, leadership, évaluation et développement à Optimum Talent mettront leurs connaissances au service du développement de l’Université.
De leur côté, les jeunes auront pour porte-parole Koubra Haggar, étudiante en 12e année à l’École secondaire Georges-P.-Vanier, à Hamilton, et vice-présidente de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO).
La ministre des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, a qualifié la journée d’« historique ». Plus prosaïquement, la ministre de l’Enseignement supérieur, Mitzie Hunter, a vu dans cette nouvelle « un jalon important dans la création de la première université de langue française autonome de l’Ontario ».
Le président de la FESFO, Pablo Mhanna-Sandoval, a salué la nomination de la vice-présidente de son mouvement au conseil, assurant qu’« elle connaît bien le dossier en tant que militante et future étudiante au postsecondaire ». Kelia Wane, co-présidente du Regroupement étudiant franco-ontarien, s’est réjouie que le principe de gouvernance « par et pour » les francophones ait été respecté puisqu’il s’agissait de « l’une des principales demandes des partenaires » qui avaient milité pour ce projet. Finalement, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario a, par la voix de son président, Carol Jolin, mis l’accent sur le passage significatif d’une structure temporaire à permanente : « Nous remercions les membres du Conseil de planification de l’Université de l’Ontario français pour leur travail de défrichage dans ce dossier et nous souhaitons le meilleur au Conseil des gouverneurs ».