Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (le Centre) accueillait plusieurs partenaires associatifs et individuels dans le cadre d’un exercice majeur de réflexion sur l’avenir possible du centre mais plus largement de la vie communautaire de la région. 

Déclenchée, entre autres, par les perspectives de croissance du Collège Boréal qui s’imposent de plus en plus comme choix naturel d’enseignement postsecondaire en français dans le secteur, la réflexion a pris une certaine ampleur et couvre maintenant plusieurs facettes. 

« À terme, ce qu’il faut déterminer, c’est de savoir qui on va continuer à être en mode survie, passant notre temps à éteindre les feux et à couvrir les urgences ou si on peut se doter d’une approche qui va nous permettre de vivre et de croître en tant que Centre et comme communauté », fait valoir Didier Marotte, directeur général du Centre. 

La rencontre du 3 novembre a d’abord permis de corriger certaines rumeurs voulant que le Centre se fusionne avec le Club Alouette. « Il existe plusieurs scénarios possibles dont celui-là mais encore, il faut faire reposer nos choix sur des données et des avis émanant de la communauté », poursuit-il.

Plusieurs points doivent être éclaircis et c’est pourquoi un sondage a été expédié à des partenaires qui ont accepté de le distribuer dans leurs réseaux. 

Vieillissement des acteurs, fatigue accumulée, relève, méthodes de travail, meilleure performance font partie des questions auxquelles des réponses devront être trouvées. 

« On peut parler de relève pendant longtemps mais si l’on veut voir émerger de nouveaux leaders dans la communauté, il faut pouvoir leur offrir une vision d’avenir cohérente et surtout des conditions de travail (salaires, organisation du travail, support, etc.) qui vont sembler assez intéressantes pour que quelqu’un choisisse de faire carrière dans le secteur », indique-t-il. 

Selon M. Marotte, c’est important pour la continuité que les intervenants qui travaillent pour une organisation comme le Centre s’y consacrent sur une période assez longue : « Le roulement de personnel n’incite pas à la confiance ». 

Pour y arriver, le Centre suppose qu’il faudra améliorer les façons de faire de manière à maximiser les ressources humaines, financières et les équipements. Dans l’idéal il faudrait voir émerger des partenariats, voire des fusions avec des partenaires ou des groupes associatifs pour mieux travailler et livrer de meilleurs résultats en tenant compte de la réalité actuelle lorsqu’il est question de générer des revenus. 

« Le travail en silo, chacun faisant ses petites affaires dans son coin, n’est pas bon dans la réalité de 2015 du milieu communautaire », fait valoir M. Marotte.

Le sondage devrait se terminer vers la mi-novembre et toutes les suggestions seront examinées. Une fois les données colligées, les responsables élaboreront des scénarios financiers suivant les conclusions qui seront tirées des réponses fournies. « Nous avons demandé au Collège Boréal quels sont ses plans pour l’édifice dans l’avenir, poursuit le directeur général du Centre. Les succès qu’il connaît depuis un moment et que nous saluons vont certainement entraîner des décisions notamment en regard de la disponibilité de différents espaces pour le Centre. » 

Faudra-t-il déménager? Si oui, quelle option choisir : la location ou l’achat? Comment assurer la pérennité financière et donc celles des activités et programmes dans l’un ou l’autre cas? Toutes ces questions et d’autres devront trouver des réponses dans les semaines à venir. 

« Par chance, le gouvernement fédéral qui finance notre démarche nous accorde une oreille attentive. L’approche par laquelle nous maximiserions nos ressources tout en contrant l’essoufflement des gens en place plaît à nos interlocuteurs gouvernementaux. »

Photo: Le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent est situé à Place Concorde.