Pour la première fois depuis sa fondation, le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (Centre) a tenu son assemblée générale annuelle ailleurs que dans l’édifice sur Forest Glade. C’est à l’école secondaire de Lamothe-Cadillac qu’une quarantaine de membres se sont retrouvés le mardi 20 juin pour prendre connaissance de l’état de la situation et de la vision des membres du conseil d’administration (CA).

Le président du CA, André Gagnon, a d’abord rappelé que les derniers mois ont été vraiment difficiles pour tous ceux qui ont à cœur la pérennité et le développement du Centre. Les installations sur Forest Glade ont été le site de nombreux événements au cours du premier quart de siècle d’existence de l’organisme, ce qui a rendu l’activité Ce n’est qu’un au revoir le moment d’exprimer, pour plusieurs, leurs impressions et émotions.

Puis, la journée portes ouvertes tenue récemment a permis à quelque 200 personnes de constater que le centre communautaire était à nouveau pleinement fonctionnel sauf pour les activités de réception.

Selon M. Gagnon, il faut maintenant regarder vers l’avant et ne pas baisser les bras au cours des prochains mois et des prochaines années.

Après les procédures habituelles de nomination d’une présidente d’assemblée (Lynn Maher) et d’une secrétaire (Nicole Germain), les participants ont assisté à la présentation des états financiers de l’année terminée au 31 mars dernier.

Adam Brisson de la firme Hyatt Lassaline LLP, en compagnie de Donald Lassaline, a ainsi fait la lecture des principaux résultats de la dernière année.

Financièrement, le Centre communautaire est en bonne santé avec un excédent des produits sur les charges de l’ordre de 67 873 $, en nette progression par rapport l’an dernier (53 213 $). C’était, pour le moment, la dernière fois que les états financiers traitaient des activités commerciales du Centre (réceptions et bar Oasis).

Après avoir adopté le rapport du vérificateur externe indépendant, les membres ont reconduit le mandat de la firme pour l’année financière en cours. En réponse à la question d’un membre, Didier Marotte, directeur général du Centre, a indiqué que les administrateurs étaient globalement satisfaits des services rendus par la firme comptable en fonction des honoraires déboursés. Il a également avisé les membres que les coûts liés à la comptabilité allaient refléter la simplification des opérations suite à la fin des activités commerciales.

Valerie Hodgins et Didier Marotte ont par la suite présenté leurs rapports d’activités respectifs. Un des dossiers les plus accaparants pour Mme Hodgins a été celui de la mise sur pied du programme des Travailleurs d’établissement dans les écoles (TÉÉ) dans le secteur London-Sarnia. De septembre à la fin du mois de mars, les activités de ce programme étaient pilotées à partir de Windsor en attendant qu’un intervenant local puisse reprendre le dossier.

Le Centre d’orientation pour adolescents a connu une hausse d’achalandage de 24 % l’an dernier et continue de croître.

Pour sa part, Didier Marotte a rappelé les difficultés des dernières années à l’intention des membres. Il a par la suite expliqué que le centre communautaire était vraiment à un tournant de son histoire.

« Les derniers mois ont été difficiles pour notre communauté, dit-il. Nous avons vu le Club Alouette forcé de vendre son édifice et la Société Saint-Vincent-de-Paul de la paroisse Saint-Jérôme a dû cesser ses activités, faute de relève. Du côté de Sarnia, le Centre culturel Jolliet s’est donné un plan d’action triennal. Ça passe ou ça casse. Si nous ne faisons rien, dans quelques années, nous serons morts. Les organisations auront disparu l’une après l’autre. »

C’est pourquoi le CA et l’équipe du Centre se sont engagés dans une démarche visant à définir la voie à suivre. Selon M. Marotte, au-delà de la communauté francophone régionale traditionnelle, il y a de plus en plus la réalité de l’accroissement de la diversité ethnoculturelle francophone.

« L’avenir se trouve là, dans notre capacité à nous redéfinir en fonction de la nouvelle réalité, dans la façon dont nous pouvons mutuellement nous appuyer », a-t-il indiqué.

Dans l’assistance, les membres ont écouté avec attention cette présentation qui mettait en évidence l’état de la situation et les moyens élaborés à ce jour pour parvenir à assurer le futur de la communauté francophone de Windsor-Essex et Kent.

L’assemblée terminée, les membres ont partagé un repas communautaire.

Photo : Une quarantaine de membres ont participé à l’assemblée.