Au total, 80 élèves d’une quarantaine d’école ont participé à la 11e édition du Parlement jeunesse francophone qui s’est tenu du 7 au 11 mars à la Législature ontarienne.
Cette initiative de Jean-Marc Lalonde, ancien président de l’Assemblée des parlementaires de la francophonie – section de l’Ontario (APF) et ancien député de Glengarry-Prescott-Russell est très populaire et rassemble des jeunes de toute la province chaque année depuis 2007.
Les élèves âgés de 14 à 18 ans (de la 9e à la 12e année) sont divisés en cinq groupes, les députés (représentant les trois partis), les journalistes et les organisations non gouvernementales ou groupes de pression.
Les jeunes ont choisi leur groupe en fonction de leurs intérêts et de leurs convictions politiques. Ils peuvent participer chaque année à ce projet s’ils le souhaitent, et donc porter différents chapeaux, une année être député, l’autre année être journaliste, par exemple. C’est le cas de Pablo Mhanna-Sandoval dont c’est la deuxième participation.
Tous ont des motivations différentes pour participer à ce projet. Les jeunes se sont inscrits par curiosité et pour découvrir le monde politique. « Être impliqué dans la politique, c’est super. Ce n’est pas nécessairement mon centre d’intérêt principal mais je pense que c’est toujours intéressant de discuter avec d’autres élèves intéressés par la politique et de trouver différents angles sur des problèmes dont on entend parler mais que le gouvernement n’est pas en train d’adresser à l’instant », déclare Renée-Claude Bider, du groupe des journalistes.
« D’être impliqué très jeune, de savoir comment la politique fonctionne et d’être exposé à ce genre de chose, c’est mieux pour le développement d’un adolescent », a ajouté Tianshi Yuan, du groupe des députés.
Pendant ces quelques jours, ces élèves se sont tous prêtés au jeu. Les jeunes députés ont débattu en chambre des projets de loi, les journalistes en herbe ont organisé une réception le 8 mars au cours de laquelle une vingtaine de députés sont passés, ont créé des podcasts radiophoniques de quelques minutes et ont écrit des articles publiés sur le site du parlement
jeunesse.
Le groupe des ONG a organisé des manifestations silencieuses et a fait un sitting en chambre afin de montrer son désaccord et de protester.
Au programme également, des moments de rencontres avec les députés avec lesquels ils ont pu discuter et qu’ils ont pu observer, une visite dans les locaux du Groupe Média TFO. Les groupes des journalistes et des ONG ont eu une rencontre avec le commissaire aux services en français, François Boileau. Un programme chargé mais inoubliable pour tous ses adolescents qui ont beaucoup appris sur la politique ou sur eux-mêmes.
Sandra Manisse, du groupe des journalistes, en était à sa première participation. Elle souhaite faire partie du groupe des députés l’année prochaine et « être dans la chambre afin d’exprimer son opinion. Cette expérience m’a donné envie d’exprimer mon opinion et en tant que journaliste, je ne pouvais pas. »
Les projets de loi sont suggérés à chaque parlement jeunesse pour l’édition suivante. Les sujets débattus cette année par les jeunes étaient très d’actualité : don d’organes, exemption de taxe sur la TVA pour les jeunes de 14 à 18 ans et l’interdiction des sacs en plastique.
Une expérience enrichissante pour les jeunes Franco-Ontariens. Renée-Claude Bider rappelle que « de faire des débats, ici dans la chambre ça nous donne vraiment un nouvelle perspective et on réalise que l’écart entre nous et les députés n’est vraiment pas si grand ».
Photo : Le Parlement jeunesse rassemble des jeunes de tout l’Ontario.