L’Association camerounaise du Sud-Ouest de l’Ontario (ACSOO) a célébré la Journée internationale de la femme le 4 mars dernier au Collège Boréal.
La présidente de l’organisme, Édith Fotso, a ouvert la rencontre par une allocution dont le thème central était la volonté de l’Organisation des Nations Unies (ONU) d’en arriver à l’égalité entre les hommes et les femmes en milieu professionnel pour 2030.
Elle a souhaité voir chacun, homme et femme, à la fin de la soirée, prendre l’engagement ferme de sortir du cercle pernicieux de l’inégalité dans les milieux de travail. Selon elle, « il est réjouissant de constater que Camerounais de l’Ontario ont pris la mesure de la situation. Ils l’ont fait en organisant, de bout en bout, cette journée. »
Mme Fotso espère maintenant que cet engagement se traduira dans leur vie quotidienne et qu’ils seront attentifs à sensibiliser les hommes de leur entourage de l’importance de cet enjeu.
Puis, tour à tour, Jean-Marie Bado et Patrice Youdom ont présenté un exposé sur la situation des femmes au Cameroun, en France et au Canada. Ils ont insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de raison valable à l’inégalité entre les hommes et les femmes « même si certains croient toujours que les hommes et les femmes ont des rôles fondamentalement différents à jouer dans la société ».
Il a également été question de harcèlement ou d’agressions sexuelles et de la nécessité pour les femmes d’aller au-delà du sentiment de culpabilité, de celui de honte ou encore du stress énorme à devoir raconter son histoire à des étrangers et de dénoncer les auteurs de ces
actes.
Après la distribution de roses à quelques femmes présentes, Élizabeth Brito a fait une courte présentation concernant la nature de la violence au travail et du harcèlement sexuel, ses manifestations, les façons de le reconnaître et les actions à prendre pour l’éviter ou y mettre fin.
Aux personnes victimes de violence ou de harcèlement au travail, elle conseille de dénoncer et d’en parler. À celles qui travaillent dans des milieux où on soupçonne de tels comportements, elle recommande d’être attentif aux changements d’humeur, d’attitude ou de comportement et à ne pas hésiter à s’informer auprès de la personne qui présente de telles attitudes.
La rencontre s’est terminée par un souper communautaire. Une centaine de personnes ont assisté à ce premier événement par l’ACSOO pour souligner la Journée de la femme.