Le père Noël doit se dire que les temps ont bien changé pour lui. Il s’est d’abord appelé Saint-Nicolas, du nom d’un évêque qui a vécu au IVe siècle et dont la générosité envers les pauvres et plus particulièrement les enfants est devenue proverbiale. De nos jours, on peut toujours retrouver dans la représentation du père Noël tout ce qui faisait la symbolique du personnage de Saint Nicolas : la longue barbe blanche, la mitre qui est devenu un bonnet de fourrure, le grand manteau rouge. Il voyage dans un traîneau tiré par des rennes, Saint Nicolas voyageait sur le dos d’un âne.
Évidemment, Saint Nicolas oeuvrait surtout dans son environnement immédiat. Le père Noël de son côté doit visiter, dans la nuit du 24 au 25 décembre, tous les enfants de la Terre s’il faut en croire la légende. D’origine résolument européenne, c’est en 1821 qu’un pasteur américain, Clement Clarke Moore, rédige un conte de Noël où apparaît pour la première fois un personnage sympathique qui se déplace dans son traîneau tiré par huit rennes. Le visage austère de Saint Nicolas est remplacé par celui d’un bon monsieur dodu, jovial et souriant. La mitre est remplacée par un bonnet et, sa crosse, par un sucre d’orge. En 1860, la première illustration contemporaine du père Noël est publiée et en 1885 sa résidence officielle est localisée au pôle Nord où, deux ans plus tard, il fut décidé que son usine de jouets y était enfouie sous la neige. Finalement, en 1931, l’image toujours reconnue aujourd’hui du bon vieillard blanc était établie.
Pendant les décennies qui suivront, jusqu’à la fin du XXe siècle, pour tous les enfants du monde, le père Noël faisait le tour de la Terre en une nuit, son traîneau chargé de présents qu’il laissait aux enfants qui avaient été sages toute l’année. Dans bien des maisons, les tout-petits allaient au lit le soir en essayant de résister au sommeil dans l’espoir d’entendre les clochettes des rennes et le bon rire du père Noël sans oublier de laisser un verre de lait et des biscuits pour le remercier. Technologie et Station spatiale obligent, au tournant de l’an 2000, des sites permettant de suivre le périple du père Noël « en direct ». Le plus connu est celui de NORAD auquel les petits internautes peuvent se connecter la veille de Noël et voir le traîneau et les rennes s’approcher de leur région.
Évidemment, aucun d’entre eux ne le surprendra en train de descendre dans la cheminée, la magie de Noël ne le permettrait pas.