Selon une étude publiée récemment par le groupe 10and3, Windsor-Essex se classe au 22e rang sur 101 au titre de région où il est le plus facile de vivre en santé. Ce classement a de quoi surprendre si l’on songe à toutes les études publiées depuis quelques années qui vont dans le sens contraire. Du côté de Chatham-Kent, l’étude en arrive au résultat que ce secteur se situe au 58e rang.
Pour établir leur classement, les chercheurs se sont appuyés sur le Profil de santé, décembre 2013, établi par Statistique Canada. Ce document s’appuyait sur les données colligées lors du recensement de 2011 où on retrouve une grande diversité de variables. Pour les fins de leurs travaux, les responsables du classement ont retenu sept indicateurs de santé : asthme, diabète, incidence du cancer, taux de fumeurs quotidiens, accessibilité des médecins, embonpoint et perception de bonne santé mentale.
Selon l’étude, « les variables de l’étude de Statistique Canada ne sont pas recueillies de manière constante dans les 117 régions identifiées au pays. Notre but était de retenir des indicateurs valables partout au Canada ».
À partir des choix faits pour le classement, Windsor-Essex se retrouve donc près du sommet de la liste des régions où le niveau de santé collective est le meilleur. Pour Jacques Kenny, directeur général de l’Entité de planification des services de santé en français, « il faut être prudent avec l’interprétation des résultats. Par exemple, dans notre étude de 2013 (Santé des francophones et utilisation des services de santé dans les RLISS d’Érié St. Clair et du Sud-Ouest), nous avons posé la question concernant la perception du niveau de santé générale des répondants. Une grande majorité d’entre eux se considéraient en bonne santé. Cependant, selon Statistique Canada, les francophones d’ici ont une santé moins bonne qu’ils ne l’imaginent. Il importe donc de comparer des pommes avec des pommes ».
Windsor-Essex est généralement considéré comme une région où les gens n’ont pas nécessairement de saines habitudes de vie. Par exemple, la marche ou la bicyclette sont toujours considérées comme des loisirs et non des moyens de transport pour se déplacer.
De son côté, le conseil de ville de Windsor aimerait bien voir les résidents adopter de plus en plus un mode de vie sain, ce qui permettrait d’abaisser le pourcentage de gens avec un surpoids (35,6 %), une cause reconnue d’apparition de problèmes liés au diabète, à l’hypertension et aux maladies cardiovasculaires. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la Ville développe de plus en plus de corridors cyclables et qu’elle a construit le Centre aquatique et d’autres équipements de loisirs.
Photo: Le Centre aquatique s’inscrit dans les visées de la ville d’améliorer le bilan santé des résidents.