Les chroniqueurs automobiles s’y attendaient un peu mais, néanmoins, l’annonce de la nomination de la Chrysler Pacifica comme véhicule utilitaire de l’année a suscité de nombreux sourires dans la capitale canadienne de l’auto.
En effet, la Pacifica est assemblée à l’usine de Windsor. De plus, ce prix prestigieux est accordé par un panel de chroniqueurs et d’experts canadiens et américains.
Même si les ventes ne sont pas encore au niveau anticipé, la Pacifica a reçu plusieurs prix depuis son lancement il y a un an. Dans tous les cas, les commentaires évoquent le design amélioré de la carrosserie et également les 78 innovations qui ont été intégrées dans cet utilitaire d’abord destiné à une clientèle familiale.
Pour y arriver, Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a d’abord dû investir 3 milliards $ dans le développement du nouveau véhicule et dans le ré-outillage majeur de sa chaîne d’assemblage dans un climat pour le moins trouble en 2014. FCA en était, à l’époque, à évaluer ses investissements dans l’usine de la rue Tecumseh.
En même temps, la valse hésitation des gouvernements canadien et ontarien en regard d’une participation financière au projet avait amené Sergio Marchione, président et chef de la direction de FCA, à claquer la porte et à déclarer que FCA financerait elle-même son projet.
Fermée pendant quelques mois, l’usine ouvrait de nouveau ses portes en s’engageant dans un processus de recrutement pour de nouveaux postes. En 2017, 6000 personnes y travaillent. Plus de 30 ans après le lancement de la première mini-fourgonnette, FCA a donc renouvelé le genre en plus de mettre en marché le premier véhicule du genre propulsé en mode hybride. Ces véhicules sont également fabriqués à Windsor.
De plus, lors du Salon, le modèle Pacifica/Waymo, le premier du genre à offrir une conduite assistée intégrale, a été dévoilé. Waymo fait partie de Google qui, depuis quelques années travaille sur un projet d’auto autonome. Une centaine de Pacifica ont donc été modifiées en ce sens et les tests sur route devraient débuter d’ici quelques semaines.
Les travailleurs de Windsor avaient donc plusieurs raisons d’afficher un grand sourire le 9 janvier dernier.
Daniel Richard