Après des Jeux de Rio fort productifs pour les athlètes canadiens il y a quelques semaines, les athlètes paralympiques représentant l’unifolié tentent présentement de surfer sur les succès des Penny Oleksiak, Andre De Grasse et Derek Drouin.
La délégation de 162 athlètes qu’envoie le Comité paralympique canadien à Rio a de grandes ambitions. De plus, avec l’exclusion de la totalité des membres de la délégation russe en raison d’allégations de dopage, les Canadiens se retrouvent devant la possibilité de ramener un nombre élevé de médailles au pays.
En effet, si le Canada a vu sa récolte de médailles chuter de 72 en 2004 à Athènes, à 50 en 2008 à Pékin, puis à 31 en 2012 à Londres, il risque cette fois-ci de réaliser des gains importants. À elle seule, la Russie a mis la main sur pas moins de 102 médailles il y a quatre ans à Londres. Il va donc de soi que l’absence d’un tel poids lourd s’avérera bénéfique pour le Canada.
Du côté des athlètes à surveiller, tous les yeux seront rivés sur un francophone, soit le nageur québécois Benoît Huot. Âgé de 32 ans, ce dernier entend mettre fin à sa carrière à la piscine au terme des Jeux de Rio. Il est déjà détenteur de neuf médailles d’or paralympiques. S’ajoutent à cela cinq médailles d’argent et cinq autres de bronze.
Au basketball masculin, le Canada est monté sur la plus haute marche du podium en 2012. Les attentes sont donc élevées envers la formation canadienne cette année.
Toujours au chapitre des sports d’équipe, le rugby en fauteuil roulant promet d’en mettre plein la vue. Médaillés d’argent à Londres, les Canadiens, avec en tête le Franco-Ontarien Patrice Dagenais, figurent parmi les favoris. Un Nord-Ontarien d’origine, Fabien Lavoie, fait aussi partie de l’équipe et en est à ses 4es Jeux.
Des Jeux moins médiatisés
Comme c’est le cas lors de chaque édition des Jeux paralympiques, on peut s’attendre à des critiques en lien avec le peu de visibilité dont disposent les athlètes qui prennent part aux Jeux.
Au Canada, les francophones qui s’intéressent aux exploits de leurs athlètes devront se tourner vers Radio-Canada. Depuis le mercredi 7 septembre, et jusqu’à la cérémonie de clôture du dimanche 18 septembre, Radio-Canada consacre quotidiennement du temps d’antenne aux Jeux paralympiques de Rio. En semaine à 23 h, on présente une émission relatant les faits saillants de la journée, tandis que la société d’État offre une couverture plus complète les samedis et dimanches, de 14 h à 17 h. Pour le reste, il faut suivre le tout sur le web.
D’édition en édition, il semble que la couverture se veut de plus en plus vaste. N’empêche, on est loin de la couverture mur à mur à laquelle ont eu droit les compatriotes des athlètes paralympiques canadiens lors des trois premières semaines d’août.
Malgré tout, les organisateurs des Jeux paralympiques insistent sur le fait que ces Jeux, au-delà de leur volet sportif, servent avant tout de motivation pour plusieurs personnes ayant un handicap quelconque. Modèle d’inclusion, ils viennent démontrer que rien n’est impossible.
Depuis les Jeux paralympiques de Montréal de 1976, les premiers où l’on a cessé d’accepter uniquement les athlètes en fauteuil roulant, la participation est passée de 1600 athlètes représentant 40 pays à 4300 athlètes représentant 173 pays.
Danny Joncas