S’il n’en tient qu’à Jaclyn Meloche, la Art Gallery of Windsor (Galerie) accueillera davantage de francophones dans ses salles d’exposition. Arrivée à Windsor il y a à peine un an pour assurer l’intérim d’un congé de maternité, elle a d’abord été conservatrice des collections d’art contemporain. Récemment, elle apprenait qu’elle allait changer de titre puisqu’elle sera affectée aux collections d’art canadien.
« La Galerie est perçue comme une entité anglophone, mentionne-t-elle. Nos publicités, notre page Facebook et nos visites guidées se font en anglais mais elles peuvent être faites aussi en français. »
Comme son contrat initial était temporaire et qu’elle ne connaissait pas la région à son arrivée, Mme Meloche a mis un certain temps à découvrir la francophonie locale. Cependant, avec la confirmation du caractère permanent de son poste, elle s’est tournée vers cette communauté francophone qu’elle apprend à mieux connaître, notamment depuis le début de l’année en participant aux travaux de la table Franco-Info à laquelle elle s’est jointe.
À l’heure actuelle, Mme Meloche travaille au développement de stratégies pour amener les élèves des écoles francophones de la région à venir à la Galerie lors d’activités pédagogiques hors les murs des écoles.
Même si elle aime énormément l’art contemporain, celle qui partagera le travail pour le département d’art canadien avoue que c’est non seulement sa spécialité, mais que c’est également ce qu’elle aime vraiment.
« Nous avons une collection d’environ 4000 objets d’art. C’est beaucoup. Notre mandat c’est vraiment de collectionner et de préserver l’art canadien et l’art contemporain du XVIIIe siècle jusqu’à présent », précise-t-elle.
Les collections grandissent notamment par des acquisitions achetées et par des dons. « Récemment, la Galerie a acquis une quinzaine de photos réalisées par un couple de Toronto. La démarche qui a permis de produire ces images s’est déroulée l’été et l’automne derniers dans deux centres communautaires à Détroit et à Windsor ».
Selon elle, il y a plusieurs bonnes raisons pour un artiste de vouloir être exposé à la Galerie. « D’abord, l’emplacement qui leur permet de rencontrer les publics américain et canadien. Ensuite, la notoriété de la Galerie qui est très bien perçue. Il y a également le fait que nous sommes la plus importante Galerie au sud de London, sans oublier que la communauté artistique de la région est importante. Convaincre les artistes de venir ici n’est pas un défi difficile. »
Le 19 avril prochain, Bravo Sud, un regroupement d’artistes visuels de l’Ontario viendra rencontrer la communauté à la Galerie. Pour l’occasion, elle espère y rencontrer la communauté et particulièrement des élèves des écoles secondaires francophones participant à un programme en art. « Il y a tant de choses que l’on peut découvrir dans une œuvre d’art », conclut Mme Meloche.
Photo : Jaclyn Meloche développe des stratégies pour attirer les élèves des écoles francophones lors d’activités pédagogiques.