Pendant huit années consécutives, les propriétaires fonciers de Windsor ont pu profiter d’un gel des taxes foncières. Ce gel a permis à la ville de Windsor, où on trouvait l’un des plus hauts taux de taxes en Ontario, de rejoindre la moyenne provinciale. Évidemment, le manque à gagner a été récupéré par des hausses de tarifs dans différents services.

L’an dernier, Windsor imposait sa première hausse de taxe de 1,73 %.  Lors de la récente présentation des documents budgétaires, l’administration municipale a proposé au Conseil de ville une hausse de 2,6 %. Cependant, le Conseil tient à contenir la hausse à l’intérieur des paramètres de l’inflation, donc il faut s’attendre à ce que l’augmentation acceptée soit de l’ordre de 1,5 %. À ceux qui aimeraient voir revenir le gel de taxes il vaut mieux ne pas y penser puisque, pour y arriver, plusieurs services municipaux (piscines extérieures, patinoires etc.) devraient subir des compressions majeures et peut-être même fermer.

Le budget proposé est de 800 millions $ pour l’année qui vient. Du côté de la colonne des revenus, la municipalité va profiter d’une somme de 850 000 $ de plus cette année provenant de la Société des loteries et des jeux de l’Ontario. Les nouveaux propriétaires contribueront à l’augmentation des revenus de la ville à hauteur de 2,5 millions de dollars et des économies sont prévues à certains postes.

Le budget prévoit des engagements de 643 millions de dollars en travaux dont quelque 400 millions pour améliorer les systèmes d’égouts, les rues et le réseau cyclable. Suite aux deux inondations vécues en autant d’années lors de fortes précipitations, plus de 152 millions sont alloués à ce réseau et à la confection d’un plan pour éviter que de tels événements produisent autant de dégâts.

Malgré tout, les hausses de taxes devraient rester à l’intérieur de la progression de l’inflation. Là où Windsor a un avantage à cet égard, c’est au chapitre de la dette. De 2003 à 2017, la dette de la Ville est passée de 230 à 85 million $, ce qui a permis d’épargner entre 100 et 150 millions $ en paiement d’intérêts. Cette démarche consistant à payer au fur et à mesure que la ville dispose des moyens pour réaliser ses projets (pay as you go) s’est amorcée pendant l’administration du maire Eddie Francis. Elle a permis de dégager des liquidités pour les projets de la ville tels le WFCU Centre, le nouvel Hôtel de Ville ou encore le Centre aquatique international sans augmenter la dette.

Les membres du Conseil ont les documents en main et en débattront lors des rencontres du conseil du 15 et du 16 janvier 2018.