Alexia Grousson
Après plus d’une décennie de dévouement à la direction de l’Association des communautés francophones de l’Ontario Windsor-Essex et Chatham-Kent (ACFO WECK), Gisèle Dionne annonce son départ à la retraite. Depuis son arrivée en 2014, elle a guidé l’organisme avec passion, engagement et humanité, laissant derrière elle un riche héritage communautaire.
Sous sa direction, l’ACFO WECK a connu une transformation significative. L’organisme a étendu ses initiatives, multiplié les partenariats et consolidé sa présence dans la région. Des événements comme la cérémonie du lever du drapeau franco-ontarien a pris une ampleur nouvelle.
« Alors qu’il ne se tenait auparavant qu’à Windsor et Chatham, il est aujourd’hui organisé dans plusieurs municipalités comme Lakeshore, Essex et LaSalle, attirant désormais plus de 1000 personnes. Dans la continuité, le French Part’Eh est devenu un rendez-vous incontournable, inclusif et représentatif de la diversité francophone locale », relate Gisèle Dionne en parlant d’un de ses plus beaux succès.
Parmi les réalisations marquantes figurent également le déplacement du monument du tricentenaire au Queen’s Dock, ainsi que le projet artistique des murales dans la ville, augmentant la visibilité de la francophonie à Windsor. Ces projets ont permis de mettre en valeur la culture francophone tout en renforçant les liens entre les organismes communautaires. « Il faut parfois faire preuve de ténacité, car les priorités ne sont pas toujours les mêmes pour chacun des partenaires d’un projet, mais il ne faut jamais baisser les bras », confie Mme Dionne.
Bien entendu, ces réussites n’ont pas été obtenues sans embûches. La pandémie a imposé de nombreux défis, freinant l’élan de certains projets en cours, comme ceux cités précédemment. « La situation sanitaire a compliqué la finalisation d’activités et ralenti les démarches administratives. Le déménagement à plusieurs reprises du siège de l’ACFO WECK a aussi exigé des choix stratégiques pour assurer une meilleure visibilité de l’organisme », ajoute la directrice générale.
Gisèle Dionne laisse derrière elle une organisation solide, un réseau élargi et une équipe motivée prête à poursuivre le travail amorcé. Elle exprime cependant un certain regret : « On met du cœur et de l’énergie dans certains projets, mais parfois, les financements ne suivent pas. »
En résumé, ces onze années lui auront appris une chose essentielle : l’union fait la force. « L’ACFO existe pour répondre aux besoins des francophones de la région. Mais il nous faut travailler en synergie pour avoir plus de résultats et aller plus loin. Il n’y a pas que des lignes droites mais, ensemble, on peut tout réussir », ajoute-t-elle.
Tout au long de ces années, son implication lui a permis de tisser de nombreuses amitiés et de rencontrer des membres de la communauté engagés. « Si je n’avais pas été avec l’ACFO, je n’aurais jamais croisé certaines personnes. Leur soutien au quotidien me touche profondément », avoue-t-elle.
Bien qu’elle quitte ses fonctions, Gisèle Dionne n’entend pas disparaître. Elle compte rester dans la région, proche de la communauté. « Ce n’est pas un adieu. Ce n’est que le début d’un nouveau chapitre. On va encore se croiser, c’est certain! »
Photo : Gisèle Dionne tient une affiche du French Part’Eh.