Même lorsque l’on est né au Canada, il n’est pas toujours simple de s’y retrouver parfois. Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour se mettre dans la peau d’un nouvel arrivant qui doit, généralement très rapidement trouver ses repères dans les méandres administratifs et réglementaires des gouvernements fédéral, provincial et municipal.
C’est dans cet esprit que, quatre fois par année, à titre de partenaire, le Collège Boréal ouvre ses portes pour la présentation d’un atelier de six heures. Au cours de cette rencontre, inscrite dans le cadre du programme L’Ontario, c’est chez moi, les immigrants ont l’occasion de faire le plein d’information sur les lois et règlements, les ressources ou encore sur les particularités du marché de l’emploi dans la province.
Le 9 février dernier, une dizaine de personnes se sont présentées pour cet atelier. Siaaja Sallicevia, agente d’information pour ce programme était à Windsor pour l’occasion. « Le projet L’Ontario, c’est chez moi existe depuis cinq ans. Il s’agit d’un projet pilote qui couvre l’ensemble de la province. Le titre officiel du programme est Orientation to Ontario, O2O et c’est bon pour toutes les langues ».
Lors d’une présentation telle celle offerte au centre d’accès du centre-ville de Boréal, l’animatrice Amira El Touny est appelée à faire une présentation générale de la réalité ontarienne et plus particulièrement des services et des ressources disponibles à Windsor. Par exemple, elle a expliqué aux participants que le soutien financier qu’ils reçoivent en regard des coûts de l’énergie est appelé à diminuer à mesure que leurs revenus autonomes augmenteront.
« Cet appui va diminuer pour la simple raison que l’argent sera redirigé pour venir en aide à d’autres personnes qui en ont besoin », ajoute-t-elle.
Pour assister à l’un de ces ateliers, il suffit d’être un nouvel arrivant. « Il n’y a pas d’exigence au chapitre de l’éligibilité pour assister aux ateliers. Le programme est financé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Du côté de la province, le ministère des Affaires civiques et de l’immigration contribue également et le programme compte sur la collaboration de partenaires sur place dans les régions pour sa diffusion.
« Dans la région du Sud-Ouest, le Collège Boréal est le partenaire désigné. Suite à une rencontre comme celle du 9 février dernier, le Collège, par le biais de ses propres programmes d’établissement fera le suivi auprès des immigrants. Il y a cinq ans, lors du lancement du programme, seulement six agences avaient été identifiées. En 2018, il y en a 33 dans la province, surtout entre Kingston et Windsor, là où la majorité des nouveaux arrivants s’installent.
PHOTO : Une dizaine de nouveaux arrivants ont assisté à l’atelier animé par Amira El Touny assistée de Mariette et Joyce Kalinga.