Le 18 février, le Musée Chimczuk a inauguré une nouvelle exposition temporaire intitulée Faux et Contrefaçons. Il est ici question de départager le vrai du faux que ce soit dans le domaine des objets d’art et de collection, de monnaie ou d’articles courants (sacs à main, DVD, articles de collection, etc).
En fait, la tentation de la contrefaçon est pratiquement aussi ancienne que la civilisation. En effet, la production de fausse monnaie pose problème depuis 2500 ans alors que celle d’objets d’art (tableaux et sculptures par exemple) est plus récente et a causé bien des déceptions tant chez des collectionneurs que dans de grandes institutions muséales.
Dans la réalité contemporaine, tout peut être contrefait comme le démontre l’exposition Il peut s’agir de montres de marque, des copies de films, de produits ménagers ou encore, de vêtements. Qui n’a pas rêvé à un complet Hugo Boss à 125 $ (cravate et chaussettes incluses). En fait, sur le site de cette compagnie, seulement la cravate est vendue pour ce prix, le complet le moins dispendieux coûte 650 $ et dans certains cas, le prix de détail est autour de 1200 $.
Les amateurs de sport sont souvent des collectionneurs qui n’hésitent pas à dépenser pour un souvenir « rare et unique ». Une des vitrines montre certaines catégories d’objets liés à cet univers comme « un véritable chandail autographié par Sidney Crosby » qui s’avère être un faux aussi bien qu’un ballon de basketball qui ne rebondit même pas.
Les aventures d’Indiana Jones ont fait découvrir à plusieurs les trésors que les archéologues parviennent à débusquer parfois. Il y a un marché pour cela également comme l’illustrent très bien les vitrines consacrées à l’Égypte ancienne et aux femmes de la Grèce antique. Dans bien des cas, il faudra l’oeil d’un expert pour identifier le faux mais, encore faut-il que l’acheteur requiert de tels services.
Les minéraux, tout comme les fossiles sont également très prisés dans certains milieux et, là encore, les faussaires parviennent à duper les amateurs parfois même avec des imitations grossières comme celle d’un trilobite géant auquel il manque plusieurs éléments lorsque comparé à un véritable fossile.
Dans les années récentes, les faussaires n’ont pas manqué également de copier des éléments de haute technologie tels des programmes informatiques.
En conclusion, l’exposition rappelle que, dans tous les cas, lorsqu’une offre pour un objet, un produit ou encore une pièce de collection semble trop belle pour être vraie, c’est que, la plupart du temps, c’est le cas.
Distinguer le vrai du faux évite des désagréments et parfois même des blessures. Par exemple, les copies de produits ménagers et de pièces automobiles sont mal faites, non conformes aux normes et peuvent provoquer de graves accidents. L’équipement de hockey contrefait peut n’offrir aucune protection et c’est encore pire avec les faux produits pharmaceutiques. Au-delà des consommateurs, il faut garder à l’esprit que ces produits sont la plupart du temps fabriqués dans des conditions qui se rapprochent de l’esclavage.
Daniel Richard